Contre la maladie d’Alzheimer, mieux vaut avoir un sale caractère…

16 mars 2020

Voilà un travail surprenant. Des chercheurs suisses viennent d’observer que les personnes âgées au caractère bien trempé sont mieux protégées que les autres contre la démence.

La maladie d’Alzheimer, est une maladie neurodégénérative due à la destruction irréversible des réseaux neuronaux dans certaines structures cérébrales affectant notamment la mémoire. Si certains facteurs de risque sont connus, comme l’hypertension ou le diabète, le rôle potentiel de facteurs non biologiques commence à émerger.

Des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) et des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont démontré, au travers d’examens par imagerie cérébrale couplés à des entretiens menés pendant plusieurs années sur une cohorte de personnes âgées, que certains traits de personnalité protégeaient les structures cérébrales contre la neuro-dégénérescence.

Et les résultats sont surprenants. On le sait, l’atrophie de certaines régions du cerveau est l’une des caractéristiques majeures qui précédent la perte de la mémoire et la maladie d’Alzheimer. Eh bien les personnes peu agréables et  ne craignant pas les conflits semblent présenter un cerveau mieux protégé. Précisément dans les circuits de la mémoire.

Pourquoi ? Quels sont les mécanismes biologiques à l’œuvre? Pour l’instant, cela reste un mystère, que l’équipe genevoise aimerait décrypter.

  • Source : Université de Genève, mars 2020

  • Ecrit par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils