Contre la maladie d’Alzheimer, quelle est la durée de sommeil idéale ?
23 juin 2022
Les études se suivent et se ressemblent. Le lien entre un sommeil de mauvaise qualité et le risque de développer des troubles cognitifs semble se confirmer. Ainsi, dormir trop peu (ou bien trop) ferait le lit de la maladie d’Alzheimer. Passé 40 ans, la durée optimale de sommeil serait ainsi de 7 heures par nuit.
Sommeil et cerveau nouent des relations intimes. Le premier joue un rôle important dans l’activation des fonctions du second et le maintien d’une bonne santé psychologique en éliminant les déchets. Mais en vieillissant, nos habitudes changent avec notamment des difficultés à trouver le sommeil et à rester endormis. Ces troubles pourraient contribuer au déclin cognitif chez la population vieillissante.
En effet, chaque année dans le monde, près de 10 millions de nouveaux cas de démence, comme la maladie d’Alzheimer, sont rapportés. Or chez ces patients, le sommeil est souvent altéré. Ainsi, de plus en plus de travaux scientifiques suggèrent que la durée du sommeil avant même l’apparition des premiers symptômes est susceptible de contribuer au développement de la maladie. Des chercheurs français ont déjà observé que le risque de démence est majoré de 20 à 40 % chez les personnes de plus de 50 ans dont la durée du sommeil est inférieure ou égale à six heures par nuit.
7 heures par nuit
Mais les travaux sur le sujet continuent et encore récemment, une équipe sino-britannique s’est penchée sur la question. En examinant les données (habitudes de sommeil, santé mentale…) de 500 000 adultes âgés de 38 à 73 ans, les chercheurs ont découvert que des durées de sommeil insuffisantes étaient associées à des performances cognitives altérées, telles que la vitesse de traitement d’une tâche, l’attention visuelle, la mémoire ou les capacités de résolution de problèmes. Pour les auteurs, l’une des raisons possibles serait une « perturbation du sommeil profond durant lequel se consolide la mémoire et qui favoriserait l’accumulation cérébrale de bêta-amyloïde. »
Mais le plus surprenant est qu’ils ont observé le même phénomène chez ceux qui dormaient de façon excessive ! Ici les chercheurs avancent le fait qu’un sommeil trop long pourrait signifier un sommeil fragmenté, et donc de mauvaise qualité.
Selon les scientifiques, « 7 heures de sommeil par nuit est la quantité optimale pour conserver de bonnes performances cognitives. Trouver des moyens d’améliorer le sommeil des personnes âgées pourrait donc être crucial pour les aider à maintenir une bonne santé mentale et éviter le déclin cognitif. »