Contre la sclérose en plaques, toujours stimuler son cerveau

09 mars 2016

Et si les jeux vidéo faisaient partie des programmes de prise en charge des patients souffrant de sclérose en plaques (SEP) ? Selon une étude italienne, les jeux de réflexion pourraient s’avérer utiles pour augmenter le niveau de connexions neuronales.

La SEP affecte le système nerveux central. Elle entraîne des lésions à l’origine de troubles moteurs, sensoriels, sensitifs et cognitifs. Le thalamus, une structure cérébrale au centre de nombreuses fonctions, est également endommagé. Ce qui explique les dysfonctionnements au niveau cognitif !

Le Pr Laura De Giglio du Département de neurologie à l’Université de Sapienza à Rome a étudié les effets d’un jeu vidéo de réflexion sur le thalamus de patients souffrant de sclérose en plaques. Le jeu du Dr Kawashima consiste en des exercices de réflexions : puzzle, calculs, mémorisation… Au total, 12 patients devaient y jouer, à raison d’une session quotidienne de 30 minutes chaque jour pendant 8 semaines. Douze autres malades ont constitué le groupe contrôle.

Vers une prise en charge ludique ?

L’ensemble des participants a ensuite passé des tests cognitifs et subi une imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle. « Cet examen nous permet d’étudier les zones cérébrales actives et d’évaluer les circuits cérébraux qui fonctionnent », indique le Pr De Giglio.

Parmi les patients joueurs, l’auteur a observé « une augmentation significative des connexions au niveau du thalamus. Et les résultats aux différents tests cognitifs se sont par ailleurs révélés bien supérieurs à l’autre groupe ». Les scientifiques estiment donc nécessaire de poursuivre leurs recherches et envisagent à moyen terme d’inclure ce type de jeu dans les programmes de réhabilitation cognitive dans la prise en charge de la SEP.

  • Source : Radiology, 8 mars 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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