Contre le cancer de la peau, le dépistage, une arme de choix

14 mai 2018

Parce qu’une détection précoce est le meilleur moyen de lutter contre le cancer de la peau (hormis le fait de ne pas s’exposer outrageusement au soleil), le Syndicat national des dermatologues vénérologues organise cette semaine une grande opération de sensibilisation. Ainsi des dépistages gratuits sont proposés dans toute la France.

Jusqu’au 18 mai, les dermatologues vénérologues organisent la Semaine nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau. Objectif, informer le grand public sur cette maladie qui, dans 70% des cas, est liée à des expositions excessives au soleil. « La détection précoce augmente les chances de guérison », explique ainsi le Syndicat national des dermatologues vénérologues. « Les mélanomes, cancers de la peau les plus graves, peuvent être guéris presque systématiquement (98 %) lorsqu’ils sont détectés à un stade précoce, alors qu’à un stade plus avancé (avec des métastases), le taux de survie à 5 ans se rapproche des 20 %. »

Toute cette semaine, si vous avez le moindre doute (de nombreux grains de beauté, un phototype clair…), vous pouvez consulter gratuitement un dermato. Mais attention : pas question de débarquer dans n’importe quel cabinet. Vous devez en amont prendre rendez-vous sur le site dermatos.fr pour connaître les médecins participant à l’opération et déterminer l’heure à laquelle il pourra vous recevoir.

L’importance de l’autocontrôle

Cette initiative est aussi l’occasion de rappeler l’importance d’inspecter régulièrement ses grains de beauté. Pour cela, appliquez la règle ABCDE :

A pour Asymétrie : il s’agit d’un grain de beauté de forme ni ronde, ni ovale ;
B pour Bords irréguliers : les bords du grain de beauté sont découpés, il présente des irrégularités ;
pour Couleur non homogène. Autrement dit, si vous constatez que votre grain de beauté présente des nuances dans ses couleurs ;
D pour Diamètre : si sa taille augmente au fil du temps ;
E pour Evolution s’il change d’aspect avec le temps, s’il gratte, s’il saigne ou s’il brûle.
Si vous constatez l’une de ces anomalies, parlez-en rapidement à un spécialiste.

Lutter contre les rumeurs

Enfin, cette semaine revêt une importance capitale tant les idées reçues en matière de cancer persistent. Rappelons ainsi que les UV artificiels ne préparent en rien l’épiderme au soleil. Pire, les bancs solaires sont aussi considérés comme cancérogènes. Et n’oubliez pas que même bronzé(e), il faut continuer à se protéger. Une peau bronzée risque moins les coups de soleil, mais ne vous épargne pas du vieillissement cutané et ne limite qu’en partie le risque de cancer.

  • Source : Syndicat national des dermatologues vénérologues, mai 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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