Contre le déclin cognitif : du sport intensif le weekend ou plutôt régulier en semaine ?
08 novembre 2024
Une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine révèle que pratiquer une activité physique uniquement le week-end pourrait être aussi bénéfique qu'un exercice régulier pour prévenir le déclin cognitif, précurseur fréquent de la maladie d’Alzheimer.
De nombreuses études ont déjà montré que pratiquer une activité physique régulière permettait de réduire le risque cardiovasculaire global ou de développer certains cancers.
Bouger aiderait également à prévenir certaines maladies neurodégénératives. Ainsi, selon la Fondation Vaincre Alzheimer, pratiquer 150 minutes par semaine « permet de prévenir la diminution du volume du cerveau, notamment de l’hippocampe, souvent observée chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Cette région est associée à la mémoire et à la production de nouveaux neurones. »
Les guerriers du weekend
Mais, en matière de sport, quel est le plus important, la régularité ou l’intensité ? Pour le savoir, des chercheurs se sont intéressés, au Mexique, à un profil de sportifs bien particulier, ceux que l’on nomme les « guerriers du week-end ». En clair, ceux qui, souvent par manque de temps la semaine, concentrent l’intégralité de leur activité physique sur deux jours.
Les scientifiques ont suivi plus de 10 000 participants répartis en trois groupes : les sédentaires, ceux qui pratiquent la semaine, et ceux qui s’y consacrent essentiellement le week-end. Après 16 ans d’étude, les résultats sont particulièrement encourageants pour celles et ceux qui ont un planning chargé : par rapport aux personnes qui ne faisaient pas d’exercice, les sportifs du weekend étaient moins susceptibles (-13 %) de développer un trouble cognitif léger. Contre 12 % pour les sportifs réguliers !
« L‘effet protecteur de l’exercice sur la santé cérébrale s’expliquerait notamment par l’augmentation des facteurs neurotrophiques (des protéines responsables de la croissance et de la survie des neurones en développement et de l’entretien des neurones matures – ndlr) et de la plasticité cérébrale », expliquent les auteurs. « L’activité physique est également associée à un volume cérébral plus important et de meilleures fonctions exécutives et mémorielles. »