











La Commission européenne et l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) viennent d’autoriser la mise sur le marché du raltégravir (Isentress®). C’est le premier médicament d’une nouvelle classe d’anti-VIH, les inhibiteurs de l’intégrase.
C’est l’une des 3 enzymes –avec la protéase et la transcriptase inverse– absolument nécessaires au VIH pour se reproduire dans l’organisme.
L’intégrase en fait est apportée par le virus lui-même, qui l’utilise pour faciliter l’intégration de son propre ADN à celui des cellules saines de l’organisme.
« En inhibant l’intégrase et en perturbant (son) processus d’intégration », expliquent les découvreurs du raltégravir, ce dernier « gêne les tentatives du VIH de produire de nouvelles particules virales infectieuses. » Il est ainsi à même « d’empêcher la propagation de l’infection par le VIH à d’autres cellules saines. »
Le nouveau médicament sera prescrit « en association avec d’autres antirétroviraux, chez des patients adultes déjà traités mais dont la charge virale reste détectable sous traitement antirétroviral en cours. » Il permettra d’atteindre les 3 enzymes impliquées dans la réplication du virus, et d’offrir un recours aux patients qui présentent une résistance aux traitements actuels. Et ils sont nombreux, puisque selon des travaux américains et britanniques la résistance à au moins une classe d’antirétroviraux peut atteindre jusqu’à 76% des patients traités
Source : Conférence de Presse MSD, 22 janvier 2008
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