Contre les gras bataillons, l’union fait la force !

22 décembre 2005

Ai-je trop de graisses dans le sang ? Chacun devrait pouvoir répondre à cette question, affirment les autorités sanitaires françaises. Dans de nouvelles recommandations, elles préconisent ainsi le dépistage de l’excès de cholestérol chez tous les adultes.

Le Pr Eric Bruckert, endocrinologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière qui a piloté cette mise à jour, précise que ce dépistage doit dorénavant comporter “la détermination des concentrations du cholestérol total, des triglycérides et du HDL cholestérol, (le bon cholestérol, n.d.l.r.) permettant ainsi le calcul du LDL cholestérol“.

Bien sûr, “si le bilan est normal et qu’il a été fait dans de bonnes conditions (après 12 heures de jeûne), il n’y a pas lieu de le répéter“. Sauf après 50 ans chez l’homme ou après la ménopause chez la femme. Passées ces étapes fatidiques, un dépistage tous les 5 ans s’impose, même si le bilan précédent est normal.

Autre nouveauté : “il existe maintenant un seuil supplémentaire fixant à 1 g/l la limite supérieure acceptable de LDL cholestérol ” chez les personnes qui ont déjà eu un problème cardiovasculaire. Ou celles particulièrement exposées à des problèmes cardiaques comme certains diabétiques par exemple, qui cumulent plusieurs facteurs de risque : diabète donc, mais aussi tabac, alcool, surpoids, hypertension.

Si un traitement s’avère nécessaire, “le choix thérapeutique porte désormais le plus souvent sur une statine en première intention“. Enfin, selon le Pr Bruckert, “les autorités sanitaires ouvrent la porte aux associations de médicaments“. En effet, si l’excès de cholestérol ne se normalise pas sous traitement, l’ezetimibe, médicament capable de freiner l’absorption intestinale du cholestérol, peut être prescrit en complément d’une statine qui, elle, agit au niveau du foie. A deux, on est plus fort. Avec cette nouvelle arme, nous voilà parés pour mettre en déroute les gras bataillons du cholestérol, condition indispensable pour gagner la guerre contre les maladies cardiovasculaires.

  • Source : Recommandations de l'AFSSaPS

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