Contre les maladies auto-immunes, la piste “interférons”

23 février 2006

Accusés “interférons”, levez-vous ! D’après des chercheurs français de l’INSERM et de l’hôpital de Bicêtre, ces protéines qui nous protègent contre les infections seraient à l’origine de la survenue et de la persistance des maladies auto-immunes.

Comme la polyarthrite rhumatoïde, le diabète insulino-dépendant et la sclérose en plaques qui touchent 5% de la population mondiale. Toutes sont la conséquence d’une réaction de défense anormale du système immunitaire qui attaque ses propres cellules, tissus ou organes. Et cela, sans raisons apparentes.

L’origine de ces maladies était donc inconnue, jusqu’à ce que ces scientifiques mettent en cause les interférons. Leur scénario est le suivant : à la base, un facteur environnemental, une infection virale par exemple, qui entraîne la sécrétion d’interférons. “Chez des individus ayant certains facteurs de risque génétiques, cette sécrétion d’interférons active le système immunitaire, lequel provoque et entretient l’agression des organes cibles” expliquent les auteurs.

Cette découverte ouvrirait donc la voie à de nouveaux traitements contre les maladies auto-immunes. Pas forcément des médicaments qui bloqueraient l’action des interférons. Cela pourrait en effet “entraîner des effets indésirables(à caractère) infectieux voire perturber certaines défenses anti-cancéreuses“. Mais plutôt “des inhibiteurs de molécules induites par l’interféron” et produites en excès dans de nombreuses maladies auto-immunes.

  • Source : INSERM, 21 février, Proceedings of the National Academy of Science, Vol.103, n°8

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