Contre les montées de lait, du paracétamol… et c’est tout

05 décembre 2012

La première montée de lait survient en principe, dès le deuxième ou troisième jour après l’accouchement. Si l’allaitement maternel est unanimement recommandé pour la santé et le développement de Bébé, certaines femmes ne souhaitent pas donner le sein, parfois parce qu’elles craignent de ne pas pouvoir satisfaire complètement les besoins de leur enfant. Si vous décidez de ne pas allaiter et quelle que soit votre motivation, la lactation s’arrêtera d’elle-même au bout d’une à deux semaines. Entre temps, les montées de lait risquent d’entraîner des tensions et des douleurs mammaires éventuellement pénibles. Pour les rédacteurs de la Revue Prescrire, « le paracétamol est l’antalgique de choix pour calmer (ces) douleurs ». Et rien que le paracétamol.

Ils ont en effet, passé en revue les différentes méthodes utilisées pour inhiber la lactation ou pour soulager les montées de lait douloureuses. Le port continu d’un soutien gorge, même pendant le sommeil, n’exerce aucun effet sur la montée de lait. Même si les auteurs admettent que dans ce cas « les douleurs mammaires semblent apaisées ». En revanche, ils déconseillent de poser un bandage serré des seins. Cette pratique en effet, tendrait à aggraver la situation. Des femmes qui y recouraient, ont déjà présenté des « signes d’engorgement ou d’inflammation ».

Des risques cardiovasculaires…

Certains médicaments sont efficaces contre ces douleurs, mais au prix d’effets secondaires parfois gravissimes. C’est le cas des agonistes dopaminergiques, qui agissent sur la dopamine. Ces derniers exposent à des effets indésirables, « parfois dès les premières doses : hypertension artérielle, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (AVC)… »

Les estrogènes des pilules contraceptives, comparés à un placebo, ont eux aussi fait la preuve de leur efficacité. Cependant « il existe un risque de thrombose veineuse, qui peut être accru en période de post-partum (c’est-à-dire dans les suites de l’accouchement, n.d.l.r.) Il est donc généralement recommandé d’attendre plus de 4 semaines après l’accouchement pour débuter une contraception estroprogestative ». Les diurétiques enfin, n’ont pas « d’efficacité démontrée sur l’inconfort lié à la montée de lait ».

En clair, « aucun traitement n’a une efficacité démontrée pour inhiber la montée de lait, sans exposer à des effets indésirables. En clair, mieux vaut rester au paracétamol ! »

  • Source : Revue Prescrire, décembre 2012

Destination Santé
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