Contre les moustiques, chacun doit se mobiliser…

03 mars 2010

Selon un travail publié dans le dernier Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les insecticides ne suffisent pas à eux seuls, pour lutter contre le moustique vecteur de la dengue. La mise en place de politiques intégrées de gestion des déchets est également essentielle. Explications.

Canettes, vieux pneus, bidons… Les moustiques se reproduisent de préférence dans tout ce qui peut constituer un gîte larvaire, constamment réapprovisionné en eaux de pluie. Cette notion bien connue des hygiénistes est confirmée par une étude internationale, menée dans six villes en Inde et en Indonésie, au Myanmar, aux Philippines, au Sri Lanka et en Thaïlande. « Près de 50 000 réservoirs d’eau ont été recensés » durant l’étude. Et c’est « dans les réservoirs non utilisés, non couverts et situés en plein air sur des terrains privés, que l’on a trouvé le plus grand nombre de larves », précise le Dr Johannes Sommerfeld, du Programme spécial de Recherche et de Formation sur les maladies tropicales (TDR), de l’OMS.

« Les populations s’attendent généralement à ce que les services de santé luttent contre la prolifération des moustiques, en pulvérisant des insecticides », poursuit-il. « Or cette méthode à grande échelle ne permet pas d’éliminer les moustiques au stade larvaire ». Le même raisonnement avait d’ailleurs prévalu lors de l’épidémie de Chikungunya qui avait frappé l’Ile de la Réunion en 2006. L’incurie des services publics – mais aussi la négligence des habitants – en matière de gestion des déchets avaient alors été pointées du doigt.

Dans le cas d’espèce, Johannes Sommerfeld appelle les populations à davantage de civisme. « Elles doivent tenir un rôle important dans la destruction des gîtes larvaires, et collaborer activement avec les services de santé publique ».

  • Source : Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé, 1er mars 2010

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