Convention AERAS : peut vraiment mieux faire

24 octobre 2008

Entrée en vigueur en janvier 2007, la Convention AERAS qui doit permettre de s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé est l’objet d’un rapport d’évaluation, rendu public ce vendredi.

Roselyne Bachelot, ministre en charge de la Santé ne nie pas l’évidence : « il apparaît que la traduction dans les faits de certains de ses engagements peut encore être améliorée ».

Améliorer l’information des patients. Avec Christine Lagarde, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, Roselyne Bachelot souligne qu’une des priorités, « c’est d’informer les personnes malades sur les possibilités qu’ouvre la convention AERAS et de les accompagner dans leurs démarches ». Les ministres ont donc demandé à ce que soit élargit le rôle du service AIDEA, élaboré à l’initiative de la Ligue contre le Cancer. Un numéro gratuit à quatre chiffres devrait être rapidement être mis en place pour « tous les candidats à l’emprunt présentant un risque aggravé de santé».

Création d’un Observatoire des risques. « La mise à l’étude d’un observatoire aura pour objectif de permettre aux compagnies d’assurance de tenir compte plus rapidement des progrès thérapeutiques sur certaines pathologies, afin qu’elles puissent mieux apprécier les risques de décès et d’invalidité et adapter ainsi leur tarification », a ajouté la ministre, à l’occasion de la publication du rapport.

L’objectif de cette structure composée de médecins, serait d’examiner, « dans le respect de l’anonymat des candidats à l’emprunt et sur la base de cas individuels, les décisions prises par les médecins experts dans le cadre de l’analyse des risques les plus graves ».

D’après les chiffres du ministère de la Santé, depuis janvier 2007, « sur les 430 000 demandes présentant un risque aggravé, 93% ont fait l’objet d’une proposition d’assurance ». Un bon chiffre en apparence. Mais comme en convient la ministre, « Nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer précisément tous les engagements de la convention ». Par exemple, « le rapport de suivi ne parvient pas à déterminer si les propositions d’assurance reçues par les personnes atteintes de risques aggravés aboutissent au final à l’octroi d’un prêt ou pas ». Pour tout savoir sur la Convention AERAS: www.aeras-infos.fr/.

  • Source : Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi; Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, 24 octobre 2008

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