COP21 : Coup de chaud sur la santé

02 décembre 2015

Combustion du charbon, du pétrole et du gaz, déforestation, augmentation de l’élevage… Nos modes de vie ont contribué (et contribuent toujours) largement au réchauffement climatique. A terme, c’est notre santé et celle des générations futures qui risquent de trinquer. A l’occasion de la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) qui se tient actuellement à Paris, retour sur les méfaits – à plus ou moins long terme – de la chaleur.

Au cours des 50 dernières années, les activités humaines ont permis de rejeter tellement de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre que la chaleur a augmenté dans les couches basses de l’atmosphère. Ces gaz agissent à la manière des parois d’une serre: ils permettent à l’énergie solaire d’entrer dans l’atmosphère mais l’empêchent de s’en échapper.

En fait, depuis plus de 100 ans, la température a augmenté d’environ 0,85°C dans le monde. Mais ces 25 dernières années, le rythme s’est accéléré avec plus de 0,18°C de réchauffement par décennie. Et le risque sur notre santé est loin d’être anodin.

Les températures caniculaires contribuent directement à la mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier chez les personnes âgées. Il suffit d’observer l’actualité. Lors de la canicule de l’été 2003 en Europe par exemple, plus de 70 000 décès supplémentaires ont été enregistrés (15 000 pour la France). En fait, la teneur de l’air en ozone et d’autres polluants (qui exacerbent ces maladies) augmente avec la température. C’est donc l’une des raisons de cette hécatombe.

Sans compter que selon l’âge, le corps ne réagit pas de la même façon aux fortes chaleurs. Chez les sujets âgés, le processus de transpiration se fait moins bien. La température du corps peut alors augmenter et le risque de coup de chaleur est réel. En ce qui concerne l’enfant et l’adulte, le corps transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Mais, en conséquence, l’organisme perd de l’eau et c’est  la déshydratation qui menace.

Enfin, les concentrations en pollen et autres aéroallergènes sont plus élevées en cas de chaleur extrême. Elles peuvent alors déclencher des crises d’asthme, une maladie dont souffrent environ 300 millions de patients dans le monde. L’accroissement des températures devrait alors augmenter cette charge de morbidité.

  • Source : OMS – INSERM, consultés le 2 décembre 2015

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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