Cosmétiques : trop souvent toxiques ?

23 février 2016

Après les cosmétiques pour nourrissons, voici les cosmétiques pour adultes. L’association de consommateurs UFC-Que choisir publie la composition de 185 produits courants. Elle y dénonce la présence de substances toxiques.

Allergènes, perturbateurs endocriniens… L’UFC-Que Choisir a relevé « pas moins de 185 produits contenant des substances préoccupantes du fait de leur caractère toxique, allergisant, irritant ou perturbateur endocrinien » dans plusieurs produits cosmétiques du quotidien (dentifrices, shampooing, déodorants, crèmes de visage, après-rasages…).

L’association de consommateurs a détecté des allergènes dans « 62 produits, dont 55 contiennent de la Methylisothiazolinone (MIT) ». Il s’agit d’« un allergène majeur d’autant plus irritant qu’il est très majoritairement ajouté à des produits non rincés qui resteront en contact prolongé avec la peau ».

D’autre part, « pas moins de 101 produits recèlent des perturbateurs endocriniens, dont 44 sous la forme d’ethylhexyl-methoxycinnamate, un filtre UV perturbant le fonctionnement oestrogénique et thyroïdien. », note UFC-Que Choisir. « Pourquoi donc mettre des filtres UV totalement inutiles dans des eaux de toilettes, des démaquillants ou des produits capillaires ? », s’interrogent ses représentants.

Toutes marques confondues

« Ces substances sont retrouvées aussi bien dans des produits de grandes marques de fabricants que de distributeurs », note l’association de consommateurs. « Ainsi parmi les 26 produits contenant les tristement célèbres parabènes à longue chaîne, on trouve 3 produits de la marque ‘Roc’, 2 produits de chez ‘L’Oréal’, 2 produits ‘Carrefour’, 2 de chez ‘Leclerc’, ainsi que chez 17 autres marques courantes ».

Dans l’attente d’une réglementation plus stricte concernant la composition des cosmétiques, l’UFC-Que Choisir recommande aux consommateurs « de ne plus acheter les produits contenant ces composés, notamment pour les usages les plus à risques (bébés, enfants, produits non rincés) ».

Elle met en outre à la disposition des consommateurs une carte-repère utilisable au moment de l’achat avec les 12 substances les plus à risque, ainsi que sa base de données accessible gratuitement sur son site quechoisir.org.

  • Source : UFC-Que Choisir, 22 février 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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