Coup de chaleur : le reconnaître pour agir vite

09 août 2012

Des températures oscillant entre 35°C et 37°C dans certaines régions… les prochains jours s’annoncent particulièrement chauds en France. Personnes âgées, nourrissons, malades chroniques sont particulièrement menacés par ces températures élevées. Et le risque de coup de chaleur.

L’exposition à de fortes chaleurs constitue une agression pour notre organisme. Le coup de chaleur survient lorsque celui-ci ne parvient pas à se refroidir. La température corporelle peut alors augmenter rapidement, d’autant plus si la personne est vulnérable (nourrisson, personnes âgée, malade chronique).

Une température élevée peut provoquer toutes sortes de troubles. Certains sans gravité, tels que des oedèmes des extrémités. Ils sont le plus souvent d’évolution favorable. En revanche, les crampes et autres pertes de connaissance doivent vraiment être prises au sérieux. Elles constituent les signes d’alerte d’une évolution vers des formes plus graves : l’épuisement par la chaleur et le coup de chaleur à proprement parler.

L’épuisement par la chaleur est caractérisé par de nombreux signes cliniques : sudation importante, maux de tête, nausées, vomissements, vertiges, faiblesse musculaire, hypotension, tachycardie…

Le coup de chaleur lui constitue une urgence vitale. Il est évoqué à l’apparition de signes neurologiques graves (délire, convulsions, coma…) associés à une température corporelle supérieure à 40°C. Dans pareil cas, la mortalité varie de 10% à 80% selon les études.

Ré-hydratez et refroidir. En présence d’une victime hébétée voire comateuse, à la peau sèche et brûlante, qui présente des convulsions, composez un numéro d’urgence : le 15 pour le SAMU, le 18 pour les pompiers ou le 112, le numéro d’urgence européen.

En attendant, votre objectif est de refroidir et de réhydrater la victime dans un endroit bien aéré. Faites-lui d’abord boire de l’eau. Pour faire diminuer sa température corporelle, déshabillez-la. Puis aspergez-la d’eau froide – mais non glacée – et recouvrez son corps de linges humides.

Si vous pouvez vous procurer de la glace, enveloppez-en dans du linge (drap, serviette de bain…) et répartissez ces vessies de glace improvisées sur le trajet des grosses artères : au niveau du cou, des aisselles et de l’aine. Un dernier mot : pour éviter les drames liés à la chaleur, hydratez-vous. Et proposez régulièrement de l’eau à vos proches, surtout s’il s’agit de personnes âgées ou de nourrissons.

  • Source : ANSM, Questions/réponses « Vous et votre traitement en cas de vague de chaleur », juillet 2012 - La revue Prescrire, juillet-août 2004, Tome 24, N°252

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