Covid-19 : comment réveillonner en sécurité
17 décembre 2020
Nous sommes à une semaine du réveillon de Noël. Une semaine : c'est le délai préconisé pour prendre certaines des mesures qui permettront de limiter les risques de contamination au Sars-CoV-2, si nous passons les fêtes avec nos proches. On fait le point.
Nous sommes nombreux à avoir été pris de court par l’annonce du Premier ministre au micro d’Europe 1 le 15 décembre. Jean Castex a en effet encouragé ceux qui le peuvent à s’auto-confiner et à garder leurs enfants à la maison ces 17 et 18 décembre, « surtout si on doit recevoir à Noël des personnes vulnérables ». Le Premier ministre a en fait repris à son compte des mesures préconisées par le Conseil scientifique.
Dévoilées bien tardivement, elles n’ont pas pu être mises en œuvre dans nombre de familles. Sans oublier bien sûr les personnes qui ne peuvent de toute façon pas télétravailler. Mais il n’est pas trop tard pour bien faire et d’autres mesures sont recommandées par les membres du Conseil scientifique, mais aussi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avant et pendant le jour J. Objectif : limiter la circulation virale et éviter la survenue d’une troisième vague au premier semestre 2021.
Faire un test
Il est bien établi que le risque de contamination lors des repas est élevé, et que les patients asymptomatiques peuvent transmettre le virus. Dans certains cas, on peut envisager un test. Mais pas n’importe quand, ni dans n’importe quelles conditions.
- S’il y a eu prise de risque dans les jours précédents les 24 et 25 décembre (mais aussi les 31 décembre et 1er janvier), des tests PCR (de préférence) et antigéniques peuvent être réalisés. S’il n’y a ni symptômes ni prise de risque, les tests « ne sont pas recommandés » par le Conseil scientifique.
- Si en revanche, on développe des symptômes dans les jours précédents les 24, 25 et 31 décembre, et le 1er janvier, il faut s’isoler et réaliser un test. Antigénique si les symptômes sont récents (moins de 3 jours), PCR s’ils sont présents depuis au moins 4 jours.
Éviter les transports publics
C’est l’OMS qui émet cette recommandation : « certains ne peuvent pas faire autrement que de voyager pour rendre visite à leur famille et à leurs amis. Pour ceux qui voyagent, évitez tous les moyens de transport susceptibles d’être surpeuplés ». On pourrait ajouter : évitez de faire vos courses de Noël à la dernière minute (il vous reste une semaine).
Le jour J
Même si vous avez réalisé un test et qu’il est négatif, vous n’êtes pas dispensé de respecter les gestes barrière au moment où vous retrouvez famille et amis. Il vous faudra continuer de vous laver les mains régulièrement et garder le plus de distance possible avec les autres invités.
Un maximum de 6 adultes à table est toujours recommandé. Une distance plus importante séparera idéalement les personnes les plus à risque, du fait de leur âge ou de leurs comorbidités, des autres convives.
On ouvre les fenêtres. Si le repas se déroule en intérieur, et il y a fort à parier que ce sera le cas en cette période hivernale, n’hésitez pas à aérer régulièrement pour renouveler l’air. Au minimum 10 minutes toutes les heures.
On ne mange pas avec les doigts. Chacun sa pique pour les toasts, chacun sa coupelle pour les gâteaux apéritifs.
Une seule personne fait le service. On ne se passe pas les plats et on évite de faire passer les bouteilles de main en main. Une seule personne est désignée pour servir tout le monde.
Entre deux plats, on garde le masque. « Cela peut paraître bizarre, concède l’OMS, surtout quand on est en famille ou entre amis. Mais cela contribue significativement à ce que chacun reste en sécurité et en bonne santé ».
Et les cadeaux ? Inutile de désinfecter chaque paquet. Masque et lavage de mains avant et après l’ouverture des cadeaux suffiront. Les embrassades, elles, attendront des jours meilleurs.
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Source : Europe 1 - Conseil scientifique - OMS, consultés le 17 décembre 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet