











Accueil » Santé Publique » Covid-19 » Covid-19 : comment s’organisent les funérailles ?
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Le 24 mars, le Haut Conseil de la Santé publique a émis un avis « relatif à la prise en charge du corps d’un patient cas probable ou confirmé Covid-19 ». Un avis qui vient remplacer celui du 18 février. « Quelques changements notables sont à souligner », explique Richard Féret, directeur général délégué de la CPFM, première fédération patronale du secteur funéraire.
Concernant tout d’abord la prise en charge du défunt : « Les transferts de corps dans une housse sont autorisés. Tout comme la toilette. Il est également autorisé de présenter le défunt à une ou deux personnes proches, mais en n’ouvrant la housse que sur 5 à 10 centimètres au niveau du visage », commente-t-il. « En revanche, les soins de thanatopraxie (ou soins de conservation du corps, ndlr) sont interdits. »
« Notre objectif est d’organiser des obsèques aussi dignes que possible », continue Richard Féret. « Dans le domaine du raisonnable, il est donc possible d’habiller un défunt et de ne pas le laisser en tenue hospitalière. »
Par ailleurs, la législation actuelle autorise les inhumations et crémations au tout premier cercle familial. « Seules 20 personnes peuvent accompagner – en respectant les distances sanitaires – le défunt. Mais dans les gros foyers de contamination, des dispositions locales n’autorisent que les très très proches. Parfois même, seuls les professionnels du funéraire sont autorisés. »
Toujours dans cet esprit de dignité, Richard Féret continue en expliquant que dans ce contexte troublé, « il sera possible de faire, dans un second temps, une cérémonie d’hommage ».
Problème, combien de temps cet avis du HCSP va-t-il pouvoir tenir ? « Nous ne sommes pas considérés par le ministère de la Santé comme étant en première ligne », affirme Richard Féret. « Le HCSP nous recommande de porter gants, lunettes, masques, charlottes et combinaisons lors de la pratique des services funéraires. Nous fonctionnons grâce aux stocks. Mais qu’adviendra-t-il lorsque ceux-ci viendront à manquer ? Nous risquons de nous retrouver face à un réel problème de salubrité publique », conclut-il inquiet.
Source : Interview de Richard Féret, 25 mars 2020
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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