Covid-19 : faire du sport avec un masque, c’est possible
11 mars 2021
Moins de souffle, risque cardiovasculaire… Porter un masque pour pratiquer une activité physique expose-t-il à un risque ? Si vous êtes sportif, vous vous êtes forcément posé cette question. Bonne nouvelle, si vous êtes en bonne santé, cela n’impacte en rien vos capacités.
C’est désormais bien connu, la principale voie de transmission de la Covid-19 se fait via des gouttelettes respiratoires. Or au cours d’un exercice, nous respirons plus fort, ce qui peut faciliter cette transmission, à l’intérieur. Si l’on sait que le port d’un masque aide à prévenir la propagation de la maladie, il n’existe aucune preuve claire indiquant si les masques peuvent être portés en toute sécurité pendant un exercice vigoureux, comme une séance de sport par exemple.
C’est pour le savoir que des chercheurs de l’Université de Milan ont travaillé sur un groupe de volontaires en bonne santé, composé de 6 femmes et 6 hommes âgés en moyenne de 40 ans. Chacun des participants a réalisé trois séries d’exercices sur un vélo d’appartement : sans masque, avec un masque chirurgical puis avec un masque FFP2. Des mesures de respiration, de fréquence cardiaque, de tension artérielle et de niveaux d’oxygène dans le sang ont ensuite été effectuées.
Vers une réouverture des salles de sport ?
Les résultats des tests ont montré que le port d’un masque avait un léger effet. Par exemple, une réduction d’environ dix pour cent de leur capacité à effectuer des exercices d’aérobie. Une baisse probablement due au fait qu’il était plus difficile pour les volontaires d’inspirer et d’expirer à travers les masques.
Mais pour les auteurs, « cette réduction est modeste et n’implique pas de risque pour les personnes en bonne santé. En attendant que davantage de personnes soient vaccinées contre la Covid -19, cette découverte pourrait avoir des implications pratiques dans la vie quotidienne, par exemple en rendant plus sûre l’ouverture des salles de sport ».
A noter : Selon les auteurs, ces résultats ne sont pas obligatoirement valables pour les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire ou pulmonaire. De plus amples recherches sont donc nécessaires.
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Source : European Respiratory Journal, 7 mars 2021
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet