Covid-19 : la perte d’odorat, plus fréquente dans les formes légères

07 janvier 2021

L’anosmie, ou perte d’odorat, est l’un des symptômes les plus caractéristiques de la Covid-19. Mais elle ne concerne pas tous les patients. Selon des chercheurs français, elle toucherait davantage les formes légères de la maladie.

Si vous êtes touché par la Covid-19 et que vous êtes victime d’une perte d’odorat, cela n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle. Cela signifie peut-être que vous avez contracté une forme légère du coronavirus.

Des chercheurs de l’Université Paris-Saclay se sont intéressés à près de 2 600 personnes suivies dans 18 hôpitaux européens. Ils ont ainsi observé que la prévalence de patients touchés par un dysfonctionnement olfactif était de 85,9% dans les cas bénins, de 4,5% dans les cas modérés et de 6,9% dans les cas sévères à critiques.

La durée moyenne de cette anosmie rapportée par les patients était de 21 jours en moyenne. Mais près d’un quart des patients n’ont retrouvé leur odorat que… 60 jours après l’avoir perdu.

Des neurones abîmés

A l’origine de cette perte d’odorat, une inflammation dans l’environnement des neurones olfactifs, qui rendrait ces derniers inaccessibles aux molécules odorantes et finirait même par les endommager. « Ce mécanisme expliquerait aussi pourquoi l’anosmie dure parfois plus longtemps que la Covid-19 proprement dite », analyse l’Inserm. « Une fois débarrassé du virus, l’organisme doit encore remplacer les neurones olfactifs abîmés au cours de l’infection par de nouveaux, générés à partir d’un stock de cellules souches. »

  • Source : Journal of internal medicine, 6 janvier 2021 - Inserm

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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