Covid-19 : l’obésité donne-t-elle le droit à la vaccination prioritaire ?

19 janvier 2021

L’obésité constitue un important facteur de risque de complications en cas de contamination par le SARS-CoV-2. Pour autant, les patients concernés ne figurent pas sur la liste des personnes prioritaires pour le vaccin. Une réalité dénoncée par les associations de patients.

Ce 18 janvier, la Ligue contre l’obésité a pris la plume pour dénoncer la complexité dans laquelle les patients souffrant d’obésité se trouvent aujourd’hui. Ces derniers sont pourtant considérés comme vulnérables par le ministère en charge des solidarités et de la santé et par la Haute autorité de Santé (HAS) : en cas de contamination, leur risque de complications sévères voire fatales s’avère extrêmement important.

Mais alors, « pourquoi les personnes atteintes d’obésité ne sont-elles pas prioritaires pour se faire vacciner contre le coronavirus ? », interroge la Ligue contre l’obésité. Et à juste titre : pour tous les autres facteurs de vulnérabilité (maladies cardiovasculaires, respiratoires, diabète, insuffisance rénale, immunosuppression), la vaccination s’établit déjà progressivement.

L’enjeu de l’accès à la vaccination est de taille : l’obésité constitue aujourd’hui la première maladie chronique en France avec 15% de la population adulte atteinte, soit environ 7 millions de Français. Selon le ministère de la Santé, « 47% des patients infectés entrant en réanimation sont en situation d’obésité indépendamment de l’âge, de l’hypertension artérielle et du diabète ».

  • Source : « Obésité et Covid-19 », ministère des Solidarités et de la Santé, le 11 janvier 2021 - Ligue contre l’obésité, le 18 janvier 2021

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Vincent Roche

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