Covid-19 : pour faire face à la « vague psy », les initiatives se multiplient

28 mai 2021

Dès les premiers jours du premier confinement, le risque psychologique avait été identifié par les professionnels de la santé mentale. Plus d'un an après, publiques ou privées, nombre d'actions sont lancées pour tenter d'améliorer le dépistage et de limiter les dégâts.

Numéro vert gratuit et disponible 24h/24 pour les télétravailleurs en difficulté (0 800 130 000), chèques psy pour les étudiants, forfait de 10 séances chez le psychologue pour les enfants et les adolescents en détresse… Ce sont quelques-unes des mesures prises par le gouvernement pour essayer d’endiguer la vague d’anxiété qui submerge bien des Français depuis désormais plus d’un an. Selon l’enquête CoviPrev de Santé publique France, en février dernier, « 34% des personnes interrogées (…) présentaient un état anxieux ou dépressif ». Hors pandémie, on estime généralement qu’une personne sur cinq a souffert ou souffrira de dépression au cours de sa vie.

D’autres initiatives, privées celles-ci, poursuivent le même objectif. Celle de la Fédération française de l’Assurance, par exemple, qui propose le remboursement de quatre consultations maximum chez un psychologue (dans la limite de 60 euros par séance) aux assurés couverts par une complémentaire santé. Ou encore celle de l’Alliance digitale, qui regroupe « acteurs de la santé, de l’assurance et des technologies ». Elle vient d’ouvrir une plateforme sur Internet : CoronaPsy.fr.

« J’ai l’impression de fonctionner au ralenti »

En quoi consiste cette plateforme ? Il s’agit d’un « un site internet anonyme et gratuit pour accompagner les Français dans l’aide au dépistage et la prise en charge de leur santé mentale ». En répondant à un questionnaire, chacun peut ainsi « s’autoévaluer, s’observer, détecter, apprendre et trouver la meilleure orientation adaptée », du conseil téléphonique à la téléconsultation avec un médecin, un psychiatre ou un psychologue, ou une consultation en face-à-face.

Il est également possible d’évaluer un enfant (à partir de 7 ans) ou un proche. Si un retentissement sur l’alimentation est détecté chez un enfant par exemple, il est recommandé de programmer une visite chez le médecin traitant. Même recommandation pour un adulte chez qui un potentiel trouble anxieux a été repéré, en répondant à des questions telles que « J’ai une sensation de peur comme si quelque chose d’horrible allait m’arriver », « J’ai l’impression de fonctionner au ralenti » ou « Je ne m’intéresse plus à mon apparence ». « Ces questions sont notamment issues du questionnaire HAD (Hospital Anxiety and Depression scale) recommandé par la Haute Autorité de Santé », précise l’Alliance digitale.

A savoir : Le test est gratuit et utilisable sans préciser son identité.

 

  • Source : Santé publique France, Inserm, CoronaPsy.fr, consultés le 26 mai 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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