Covid long chez l’enfant : les symptômes varient selon l’âge
10 mai 2024
Une vaste étude américaine révèle que les symptômes du Covid long chez les enfants diffèrent en fonction de l'âge des patients. Présentés lors du Congrès de la Pediatric Academic Society à Toronto, ces résultats pourraient permettre aux professionnels de santé de mieux reconnaître et prendre en charge cette pathologie émergente.
Lorsque certains patients ressentent encore des symptômes du Sars Cov 2 au-delà de 4 semaines après l’infection, on parle de Covid long. Une forme pas toujours facile à diagnostiquer, dans la mesure où il n’existe pas de test dédié, et tant les signes peuvent être variés.
Fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, troubles digestifs… Si les enfants, adolescents, et jeunes adultes partagent de nombreux symptômes prolongés après une infection au Covid-19, d’autres manifestations changeraient selon les tranches d’âge.
Phobies, crises de panique…
C’est ce qu’ont montré des chercheurs de l’Université de New York dont les travaux ont été présentés lors du Congrès des sociétés savantes de pédiatrie à Toronto. Ainsi, en étudiant les dossiers de plus de de 7 000 enfants, dont 75% avaient déjà contracté le Covid-19, les scientifiques ont observé que :
- les plus jeunes enfants (0-5 ans) sont plus susceptibles de présenter des symptômes généraux, notamment un manque d’appétit, des troubles du sommeil et une agitation, ainsi que des symptômes respiratoires prolongés comme le nez bouché et la toux ;
- Les enfants d’âge scolaire développent plus fréquemment des phobies ou un refus d’aller à l’école ;
- Les adolescents, eux, sont davantage sujets aux crises de panique ou à la peur des espaces confinés.
Des signes qui peuvent sembler anodins pris isolément. Mais dont la persistance anormalement longue peut impacter lourdement le quotidien de nombreux enfants ou adolescents. « Mieux comprendre ces spécificités liées à l’âge est essentiel pour que les médecins posent le bon diagnostic et apportent une prise en charge adaptée au Covid long pédiatrique, une pathologie encore mal connue », souligne le Dr Rachel Gross, principale autrice de ces travaux.