Creutzfeldt-Jakob : une même souche à l’origine des flambées britannique et française

01 avril 2009

Quinze ans déjà que l’épidémie de variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) est apparue au Royaume-Uni, puis à moindre degré en France. Pour la première fois, des chercheurs français prouvent de manière irréfutable l’origine commune des deux flambées : une seule et même souche de prion.

Les premiers cas de vMCJ ont été enregistrés en France et au Royaume-Uni en 1994. Ils ont très vite été reliés à l’épizootie d’encéphalite spongiforme bovine (ou maladie de la vache folle) apparue outre-Manche dans les années 1980. Jean-Philippe Brandel et Stéphane Haïk (INSERM-Université Pierre et Marie Curie-CNRS, Paris) ont comparé les données des patients français et britanniques.

Principal constat, « la présentation clinique, la durée d’évolution, les lésions cérébrales (…) et la signature biochimique de la forme anormale de la protéine du prion (…) sont identiques » chez les uns et les autres. Il en va de même pour la période d’incubation, d’environ 10 ans dans les deux pays.

Rappelons qu’à ce jour, la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob a déjà fait 23 victimes en France et 162 au Royaume-Uni. Mais elle continue de se propager dans de nombreux pays, notamment européens.

  • Source : CNRS, INSERM, Université Pierre et Marie Curie, Assistance publique Hôpitaux de Paris, 31 mars 2009

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