Crises de panique : les bienfaits du psychologue
13 février 2002
Thérapies comportementales ou antidépresseurs ? Le traitement des crises de panique semble particulièrement efficace avec la méthode « douce », c’est-à-dire sans médicaments… Ce constat ressort d’une étude américaine menée par le psychologue Brad Schmidt, de l’Université de l’Ohio. Pendant douze semaines, il a soumis à une thérapie comportementale cognitive 19 patients en proie à des attaques régulières de panique.
Basée sur le dialogue, cette approche vise à aider les patients à identifier l’origine de leur trouble afin de mieux le gérer. Au sein de ce groupe de patients, 11 ont arrêté leur traitement antidépresseur durant la thérapie, les 8 autres le poursuivant au contraire.
Résultat, à six mois, 80% des patients du premier groupe ne présentaient plus aucun symptôme de crise de panique. Contre 75% dans l’autre groupe.
Les crises de panique sont des accès aigus et répétés d’extrême anxiété. Elles se caractérisent notamment par des symptômes physiques : accélération du rythme cardiaque, transpiration excessive ou gêne thoracique…
Ils sont généralement associés à des signes cognitifs, c’est-à-dire liés à la perception ou la pensée. Par exemple, les patients peuvent ressentir la peur de mourir ou la crainte de perdre le contrôle d’eux-mêmes.
Pour Brad Schmidt, « en terme de résultats, il ne semble pas y avoir de réelle différence entre les patients traités par antidépresseurs et ceux qui suivent une thérapie comportementale ». En France, les premiers sont placés sous la coupe des médecins psychiatres. Les seconds relèvent des psychologues, dont les actes ne sont pas (encore ?) pris en charge par l’assurance maladie…