Cuisiner au charbon ou au bois augmente la mortalité cardiovasculaire

17 septembre 2018

Selon une étude présentée récemment au congrès de la Société européenne de Cardiologie, l’utilisation à long terme du charbon de bois ou du bois pour cuisiner serait associée à un risque accru de décès par maladie cardiovasculaire.

Plusieurs travaux ont déjà suggéré que l’utilisation de combustibles solides tels le charbon ou le bois était associée à une mortalité cardiovasculaire accrue. Des scientifiques de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, ont donc cherché à en savoir plus. Et selon eux, « ceux qui utilisent ces combustibles ont tout intérêt à passer rapidement à l’électricité ou au gaz ».

Pour en arriver à donner ce type de conseil, ils se sont intéressés à 341 730 personnes âgées de 30 à 79 ans et recrutées dans dix régions de Chine en 2004 à 2008. Toutes ont été interrogées sur le principal combustible utilisé pour cuisiner. Dans le détail : 22,5% ont – pendant 30 ans – principalement utilisé des combustibles solides pour cuisiner, 24,6% pendant 10 à 29 ans et 53% pendant moins de dix ans.

Pas d’inquiétude pour les barbecues estivaux

Ces données ont ensuite été comparées aux registres de décès. Résultat : « chaque décennie d’exposition à un combustible solide est associée à un risque de décès cardiovasculaire supérieur de 3% », expliquent les auteurs. « Les participants qui en avaient utilisé pendant plus de 30 ans avaient un risque plus élevé de 12% par rapport à ceux qui ne s’en servaient pas ou peu. » Pas trop d’inquiétude à avoir donc pour ceux qui ne se servent de ces techniques de cuisson qu’une fois l’été venu.

En fait, ces résultats ne sont pas si étonnants. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déjà émis un avis expliquant que « les émissions de combustion du bois et du charbon entraînent de graves effets sanitaires, notamment la morbidité et la mortalité dues aux maladies respiratoires et cardiovasculaires. »

  • Source : Société européenne de Cardiologie, août 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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