Cuisiner soi même : le meilleur des régimes

19 novembre 2014

Préparer nos repas nous ferait manger plus sainement. Telles sont les conclusions d’une étude américaine publiée dans le journal Public Health Nutrition.  Si a priori, ce travail semble enfoncer des portes ouvertes, dans le détail, il nous apprend bien des choses sur la façon dont nous dînons. En premier lieu, ceux qui cuisinent sont aussi plus regardant sur le contenu de l’assiette lorsqu’ils mangent à l’extérieur.  

« Cuisiner et manger chez soi, c’est consommer moins de glucides, moins de sucres et moins de matières grasses », explique Julia A. Wolfson, de la John’s Hopkins Bloomberg School of Public Health de Baltimore (USA) et principal auteur de l’étude. Ainsi s’est-elle intéressée aux données de l’édition 2007 – 2010 de l’Étude nationale nutrition santé. Plus de 9 000 participants de plus de 20 ans avaient alors répondu à des questionnaires portant sur leurs habitudes alimentaires. Notamment le contenu de l’assiette des dernières 24 heures et la fréquentation de fast-food au cours du mois passé.

Résultat, 8% des sujets préparaient le dîner moins d’une fois par semaine. Et 48% le faisaient tous les jours. Ainsi, les premiers absorbaient quotidiennement en moyenne 2 301 calories, 84 grammes de graisses et 135 grammes de sucres. Quant aux seconds, leur consommation par jour était de 2 164 calories, 81 grammes de gras et 119 grammes de sucres. Ces derniers étaient aussi moins enclins à acheter des surgelés et à fréquenter les fast-food lors de sorties entre amis. Malheureusement, ce travail nous apprend aussi que pour cuisiner, encore faut-il en avoir le temps. Les participants overbookés étaient aussi ceux qui ne se mettaient pas aux fourneaux une fois rentrés chez eux.

« L’obésité est un problème de santé publique croissant qui contribue à développer d’autres problèmes de santé comme le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies cardiaques », martèle Julia A. Wolfson. « Nous avons démontré que les personnes qui cuisinent ont un régime alimentaire plus sain. Il est donc important d’éduquer le public et d’identifier les stratégies pour les encourager à se mettre aux fourneaux. Comme par exemple le fait d’avoir accès à des cours de cuisine. »

  • Source : Public Health Nutrition, 17 novembre 2014

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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