Dans 42 pays et 20 villes de France, une journée pour le psoriasis
23 octobre 2006
Responsable de 125 millions de malades dans le monde dont 3 millions en France, le psoriasis est mal connu. Et comme souvent dans ce cas, il fait peur. Voilà déjà qui justifie une « journée ». D’autant que depuis quelque temps, les progrès se bousculent.
La « Journée mondiale du Psoriasis », organisée le 29 octobre par des associations de patients de tous horizons avec le soutien des laboratoires Serono, Wyeth, Schering-Plough et Abbott, va mobiliser 42 pays ! En France, animations et journées portes ouvertes sont organisées à Aix-en-Provence, Besançon, Bordeaux, Brest, Brive, Clermont-Ferrand, Evreux, Lomme, Lyon, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Rouen, Toulon et Toulouse ! Pour tout savoir, lesoeur.aplcp@orange.fr . C’est l’adresse de l’Association pour la Lutte contre le Psoriasis (APLCP), qui coordonne les opérations en France.
Une mobilisation en profondeur car le psoriasis entraîne des traitements lourds, astreignants, souvent accompagnés d’effets secondaires. Pas étonnant qu’un malade sur deux ne se soigne pas. Il mène aussi au handicap quand la paume des mains, la plante des pieds ou des articulations sont atteintes. Et peut-être à en croire une étude américaine, à un risque cardio-vasculaire accru. Enfin près de la moitié des 5 000 personnes interrogées dans 5 pays européens (dont la France) « ne voudraient pas embrasser ou serrer dans leurs bras une personne atteinte de psoriasis, nager avec elle (…) ou manger un repas préparé par elle ». Pas étonnant que 54% des patients soient dépressifs, et que 3 sur quatre aient le sentiment de déplaire…
Pourtant la science bouge. De nouveaux traitements apparaissent. Ils reposent sur l’utilisation de biomédicaments et les anti-TNF alpha également utilisés contre la polyarthrite rhumatoïde. Un travail récent mené en Grande-Bretagne montre ainsi qu’il est possible chez 80% des malades, d’obtenir une amélioration significative du score de sévérité. Plus important presque, un traitement d’entretien tous les 2 mois maintiendrait l’amélioration à la cinquantième semaine. Comme nous le disions, « ça bouge ». Raison de plus pour s’informer…