Dans quels cas les soins funéraires sont-ils interdits ?
02 juin 2020
Le Covid-19 est une des causes de décès entrainant l’interdiction de soins de conservation du corps. Mais ce n’est pas la seule.
Afin de retarder temporairement le processus de décomposition entre le moment de la mort et celui de l’inhumation ou de la crémation, des soins funéraires peuvent être réalisés. Il existe une méthode de conservation par le froid et une autre faisant intervenir un produit chimique. Cette dernière technique « requiert une déclaration en mairie et l’intervention de professionnels habilités appelés thanatopracteurs », précisent les rédacteurs de la Revue Prescrire.
Eviter la transmission
Mais ces soins funéraires ne peuvent pas toujours être mis en œuvre, en raison de risque d’infection transmissible notamment. C’est le cas pour les personnes décédées des suites du Covid-19. « Le corps doit alors être enveloppé dans une housse mortuaire imperméable, avec maintien d’une ouverture de 5 à 10 cm au niveau du visage si le corps n’a pas encore été présenté aux proches », précisent-ils.
Mais plusieurs autres pathologies sont également concernées par ces contraintes. Ainsi, « en cas d’orthopoxviroses, de choléra, de peste, de charbon, de fièvres hémorragiques virales graves et contagieuses, le corps des personnes atteintes d’une de ces infections au moment du décès est déposé en cercueil hermétique équipé d’un système épurateur de gaz. Le cercueil est fermé définitivement sans délai », précisent-ils.
Autre cas de figure : si le défunt était atteint de « rage, de tuberculose non traitée ou traitée depuis moins d’un mois, ou multirésistante, le corps est déposé dans un cercueil simple, fermé définitivement sans délai ». Enfin, « les soins de conservation du corps sont aussi interdits en cas d’état septique grave ».
A noter : En France, l’interdiction de soins funéraires en cas d’hépatites B ou C ou d’infection par le VIH a été supprimée depuis 2018, à la satisfaction des associations de patients.