Dans une maison dépolluée, l’asthmatique revit

22 septembre 2004

La lutte à domicile contre les allergènes et le tabagisme passif permet-elle réellement de réduire les symptômes des petits asthmatiques ? D’après une vaste étude menée aux Etats-Unis, la réponse prend la forme d’un grand oui !

Acariens, cafards, poils de chien ou de chat, moisissures, tabac… La pollution intérieure existe bel et bien. Et son influence sur l’état de santé des asthmatiques est réelle. Or cette pollution est en grande partie contrôlable par des mesures simples d’hygiène. L’Inner City Asthma Study s’est justement attachée à évaluer l’efficacité d’une intervention environnementale aux domiciles de 1 000 enfants asthmatiques.

Création d’une zone de sommeil saine – animaux domestiques et moquettes exclus des chambres, aspiration des tentures… -, éviction des cafards, mise en place d’un purificateur d’air… Le programme a duré deux ans, au cours desquels l’intensité et la fréquence des symptômes ont été soigneusement relevés. Les auteurs ont ensuite comparé ces résultats avec ceux d’un groupe contrôle. En moyenne, les enfants qui vivaient dans un environnement sain ont vu leurs symptômes diminuer. Et cela de manière significative, puisqu’ils ont “gagné” 37 jours sans aucun signe d’asthme. L’éviction des acariens et des cafards a également permis de réduire considérablement les complications de la maladie. Un essai réussi et donc à transformer !

  • Source : New England Journal of Medicine, 9 septembre 2004

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