De belles histoires pour apprendre l’anglais !

07 décembre 2006

Formidable, cette idée d’apprendre l’anglais à partir d’études de cas ! Et captivantes, les histoires rassemblées pour nous faire pénétrer les mystères de la langue de Shakespeare appliquée à la santé. Un ouvrage à potasser seul ou en groupe, d’ailleurs.

Connaissez-vous l’histoire de Phineas Gage ? En septembre 1848 et à cause d’une explosion, il eut le crâne perforé par une barre à mines. Pénétrant sous l’oeil gauche, elle ressortit à travers l’os frontal pour atterrir à une trentaine de mètres… Phinéas n’en mourra point. Il survivra jusqu’en 1860 en reprenant une activité professionnelle. Pourtant, en butte à de graves troubles de la personnalité il ne devint jamais plus contremaître. Mais la Faculté lui est infiniment redevable. Grâce à lui, on acquit une notion des relations existant entre le caractère d’un individu et le fonctionnement du lobe frontal de son cerveau…

Vous ne connaissez peut-être pas non plus la navrante histoire de Typhoïd Mary, qui contamina plus de 50 personnes sans jamais présenter le moindre signe de typhoïde. Ce qui lui valut de passer 26 ans en prison… Ni celle d’Ignace Semmelweiss. En 1848, ce médecin hongrois fut le premier à comprendre pourquoi les parturientes de son hôpital à Vienne, mouraient de fièvre puerpérale ou de tétanos. Il tenta d’imposer au corps médical de se laver les mains et de changer de vêtements avant d’entrer en salle de travail… Ce qui lui valut d’être exilé à Pest – aujourd’hui l’un des quartiers de Budapest – où il mourut aliéné…

Voilà un ouvrage qui vous apprendra donc bien plus que l’anglais. Universitaires en France et au Royaume-Uni, les auteurs ont mis au point une méthode révolutionnaire d’enseignement. Elle est basée sur des travaux pratiques – seul ou en groupes – qui permettent au lecteur d’acquérir des connaissances, de corriger ses erreurs, d’enrichir son vocabulaire et de maîtriser les difficultés de prononciation. Pour les moins doués, il reste la ressource du lexique. Ses 75 pages rassemblent tous les mots et idiomes susceptibles de constituer une difficulté…Pour tous ceux, étudiants ou professionnels, qui s’intéressent à la santé. Minimum competence in medical English, de Jonathan Upjohn, Josiane Hay, Pierre-Emmanuel Colle, Joëlle Hibbert et Amélie Depierre, Editions EDP Sciences, 384 pages, 35 euros.

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