De bons médicaments… s’ils ne restent pas dans l’armoire à pharmacie

26 juillet 2002

« Contre l’hypertension artérielle mais aussi les troubles du cholestérol, nous avons la chance de disposer aujourd’hui de médicaments très efficaces. Pourtant, le gros problème est de faire comprendre aux patients que ces maladies ne sont pas comme une grippe qu’on soigne une fois pour toutes ! Ces traitements au long cours doivent être suivis jusqu’à la fin de ses jours. Une contrainte importante. »

A l’hôpital Bichat de Paris, le Pr. Gabriel Steg évoque ainsi l’étude HPS menée pour évaluer la simvastatine commercialisée en France sous le nom de zocor, et récemment publiée par The Lancet. Une étude « qui va révolutionner la prévention des maladies cardiovasculaires et la prise en charge des patients à risque. Elle montre en effet le bénéfice qui peut être attendu, en termes de mortalité globale, en contrôlant avec une statine le cholestérol sanguin de patients à risque jusqu’à présent peu étudiés : patients âgés, diabétiques, ou qui ont un taux de cholestérol peu élevé, voire normal. »

D’où l’importance d’un vrai dialogue entre le médecin et son patient : « le traitement doit être négocié, discuté de manière à bien peser ses avantages et ses inconvénients », souligne Gabriel Steg. « Le patient doit informer son médecin de ses problèmes, plutôt que d’arrêter un traitement sans rien dire. Ce qui peut être dangereux. » Autrement dit, l’important n’est pas de prendre plus de médicaments mais de les prendre… mieux.

  • Source : The Lancet, vol 360, July 6, 2002

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