De l’art de lire une étiquette
20 septembre 2005
“L’étiquette d’un produit, c’est sa carte de visite“. Le Pr Jean-Louis Schlienger du service de médecine interne et de nutrition, à l’hôpital Hautepierre de Strasbourg, décrypte les diverses informations contenues sur les étiquettes.
Il a d’ailleurs rappelé au cours des Entretiens de Bichat, l’existence d’un guide permettant de mieux “comprendre l’étiquetage alimentaire“, publié par l’Institut français pour la Nutrition. “Celui-ci fait bien la part des différents étiquetages : informatif, nutritionnel et porteur d’allégations générales“.
L’étiquetage informatif facilite le bon usage d’un produit et permet de connaître sa composition. Certaines mentions sont obligatoires : description de la denrée, date limite de consommation, présence éventuelle d’OGM…
L’étiquetage nutritionnel, lui, est “obligatoire en cas d’allégation nutritionnelle apparaissant dans l’étiquetage ou la publicité. Il comporte toutes les informations portant sur la valeur énergétique et la teneur en nutriments de l’aliment. En cas d’allégation concernant les sucres ou les acides gras, il est nécessaire de distinguer les sucres des glucides ou les acides gras des lipides“.
Quant aux allégations, surtout lorsqu’elles ont trait à la santé, elles deviennent de plus en plus envahissantes. Certains fabricants ont tenté “de donner un statut d’alicament à leurs produits sous des prétextes souvent non scientifiques. L’Agence française de Sécurité des Aliments encadre désormais cette notion et ne l’autorise que dans un cadre scientifique après expertise“. Autant d’informations qui selon Jean-Louis Schlienger, doivent être “plus attrayantes, plus compréhensibles afin de mieux aider les consommateurs à traduire en action les informations nutritionnelles qui leur sont livrées“. Mais pour le moment, l’art de lire les étiquettes reste du ressort des spécialistes… en divination !