De la vitamine D dans nos aliments ? Ne rêvons pas !

18 avril 2006

Destination Santé, recommande volontiers de puiser les vitamines dans son assiette plutôt que dans un pilulier. Mais il y a des limites à cela, et des quasi-impossibilités. C’est le cas notamment pour la vitamine D, indispensable au squelette.

Etes-vous réellement prêt à avaler chaque semaine 350 tranches de 100 g de foie de veau ? Ou 154 oeufs durs, même si comme le souligne benoîtement le Pr Claude Benhamou (Orléans) il suffit qu’ils soient “de taille moyenne” ? A l’occasion du 6ème Congrès européen sur les aspects cliniques et socio-économiques de l’ostéoporose et de l’arthrose (ECCEO) à Vienne, il a rappelé à quel point il est important de satisfaire les besoins de l’organisme en vitamine D.

Des besoins évalués à 400 unités internationales (UI) de vitamine D par jour. Elles sont indispensables pour que notre organisme fixe le calcium contenu dans nos aliments. Mais 400 UI de vitamine D, cela ne se trouve pas sous le pied d’un cheval. Et même les aliments présentés comme ” riches ” en vitamine D ne le sont pas tant que cela. Outre ces deux exemples, citons aussi le beurre, dont il faudrait consommer 34 plaquettes de 250 g par semaine, le saumon fumé (14 tranches de 100 g) et bien sûr l’huile de foie de morue dont nous devrions ingurgiter 11 cuillerées à soupe hebdomadaires !

La meilleure source de vitamine D a rappelé Claude Benhamou, se trouve dans notre peau. Sous l’influence des rayons ultraviolets solaires, “un précurseur y est transformé en provitamine D3 puis en vitamine D3.” Dix à quinze minutes de soleil quotidien sur le visage et les bras suffisent. Si vous n’y arrivez pas, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien.

  • Source : de notre envoyé spécial à Vienne, 6ème Congrès de l'ECCEO, mars 2006

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