De nouvelles options thérapeutiques contre la douleur
29 août 2017
Marc Bruxelle/Shutterstock.com
Selon des scientifiques canadiens, un traitement utilisé contre le cancer du poumon pourrait être efficace dans le traitement de la douleur. Ils ont en effet réussi à démontrer le potentiel analgésique de cette molécule… sur des rongeurs.
Des chercheurs de l’Université McGill, ont travaillé sur une nouvelle voie biologique intervenant dans les mécanismes de la douleur. Cette dernière pourrait mener à l’utilisation d’anticancéreux existants plutôt que d’opioïdes dans le traitement de la souffrance chronique.
Les scientifiques ont découvert que les inhibiteurs du récepteur du facteur de croissance épidermique (R-EGF), utilisés dans le traitement du cancer du poumon, possèdent des propriétés analgésiques. Ces dernières seraient aussi puissantes que celles de la morphine. Une observation réalisée sur des rats fragilisés par une douleur chronique et inflammatoire.
Les chercheurs doivent désormais répondre à deux questions : ces inhibiteurs sont-ils efficaces dans le traitement de la douleur chronique chez l’humain? Quels sont les effets indésirables du médicament lorsqu’il est prescrit à la posologie nécessaire au soulagement efficace de la douleur ?
Vers des essais cliniques chez l’homme
« En modifiant ou en perfectionnant ces médicaments, nous pourrons mettre au point des analgésiques efficaces beaucoup plus rapidement », explique le Pr Jeffrey Mogil, de l’Université McGill. « C’est extrêmement intéressant, car le R-EGF est l’une des protéines les plus étudiées en biomédecine en raison de son rôle important dans le cancer. Cette découverte nous permettra de mieux comprendre la physiopathologie moléculaire liée à la douleur chronique. » Prochaine étape, la mise au point d’essais cliniques chez l’homme pour évaluer l’efficacité des inhibiteurs du R-EGF.
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Source : The Journal of Clinical Investigation, 8 août 2017
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault