De nouvelles options thérapeutiques contre le mélanome
19 novembre 2014
Les femmes sont davantage touchées par le mélanome. Phovoir
Du nouveau dans la prise en charge des mélanomes cutanés métastatiques. Deux molécules se sont révélées très efficaces dès le début des essais cliniques de phase III les impliquant. Ces études ont d’ailleurs été arrêtées pour permettre à tous les patients de bénéficier de ces nouveaux traitements. Il s’agit d’une part d’une immunothérapie et d’autre part d’une approche en lien avec la médecine personnalisée.
Le Dr Caroline Robert, dermato-oncologue et chef du service Dermatologie à Gustave-Roussy (Villejuif) est l’auteur de l’étude CheckMate-066. Cette dernière s’est intéressée à une immunothérapie, le nivolumab. Au total, 411 patients atteints d’un ménalome métastatique et n’ayant reçu aucun traitement préalable ont participé à cette étude randomisée en double aveugle. Une partie a reçu du nivolumab, l’autre un traitement standard de chimiothérapie, la dacarbazine. Les résultats ont montré à un an un taux de survie globale de 73% pour les patients du premier groupe, contre 42% pour ceux du second. C’est la première fois qu’une telle efficacité en termes de survie est démontrée pour une immunothérapie dans le mélanome cutanée métastatique.
Un autre essai de phase III a comparé une monothérapie (vemurafenib) à une bithérapie (dabrafenib et trametinib). Pour ce travail, 704 patients souffrant d’un mélanome avancé porteur d’une mutation de BRAF ont été inclus et ont reçu l’une ou l’autre des thérapies. La combinaison prolonge significativement la durée de vie des malades diminuant de 31% le risque de décès par rapport à la monothérapie.
«Avec environ 8 250 nouveaux cas estimés en France en 2010, dont 4 380 (53%) survenant chez des femmes, le mélanome se situe au onzième rang des cancers, tous sexes confondus », indique l’Institut français du Cancer (INCa). Il se place au onzième rang des cancers masculins et au neuvième rang des cancers féminins. Et « parmi l’ensemble des cancers, il a la plus forte augmentation d’incidence », ajoute l’INCa.
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Source : New England Journal of Medicine, 17 novembre 2014
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon