De quoi est composé un shampooing ?
14 mars 2012
Il lave sans dessécher, il donne de la brillance et adoucit mais sans graisser, il mousse suffisamment mais pas trop… Et en plus, il doit sentir bon ! Nous demandons vraiment beaucoup à notre shampooing ! Voilà pourquoi sa mise au point est si complexe. Nos shampooings renferment ainsi quantité de substances… qu’il n’est pas inutile de connaître. Apprenons à en reconnaître la présence en lisant bien les étiquettes.
La formulation des shampooings est réglementée par une directive de l’Union Européenne qui remonte déjà, à 1976. Comme le souligne le Dr Myriam Cohen Tout savoir sur les cosmétiques, « un shampooing efficace résulte d’un équilibre savant entre une base lavante et tous les autres composants ». Lesquels nous apportent les bénéfices additionnels que nous exigeons de ces produits. Un « bon » shampooing doit en effet laver les cheveux et le cuir chevelu, mais il doit également : embellir notre cheveu, l’adoucir, le colorer, l’opacifier…
La « base lavante » est assurée par des tensioactifs. Ce sont des produits détergents, dont le rôle est de décoller et de disperser les salissures dans l’eau. Après rinçage, bien sûr. Ils assurent cette opération grâce à leur effet moussant. Ce qui au passage, ne signifie pas forcément que les produits très moussants soient plus détergents que les autres.
Et parce qu’un shampooing ne fait pas que laver le cheveu, les fabricants ajoutent selon les cas :
– Des épaississants pour augmenter la viscosité du cheveu. Ce sont les gommes de guar, les xanthanes, alginates, carraghénates, méthylcellulose et autres carbapol… ;
– Des opacifiants et des nacrants : comme le précise Myriam Cohen, ils « modifient l’aspect des shampooings pour leur donner une apparence crémeuse ». Il s’agit le plus souvent d’alcools gras (alcool cétylique, alcool stéarylique) ;
– Les adoucissants et les surgraissants : ils sont principalement retrouvés dans les shampooings pour cheveux secs et visent à leur donner brillance et douceur. Sur l’étiquette, ils apparaissent sous la forme de dérivés d’acides gras, de lanoline, d’huiles végétales, d’humectants, de lécithines…
D’autres substances entrent encore dans la composition des shampooings. C’est le cas des « séquestrants » comme l’EDTA ou l’hexamétaphosphate de sodium). Leur rôle consiste « à capter les ions dans les eaux de rinçage, qui pourraient altérer la qualité de la mousse, et à ternir le cheveu », analyse Myriam Cohen. Nous retrouvons encore des correcteurs de pH, des conservateurs, des parfums et des colorants.
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Source : CNRS, site consulté le 14 mars 2012 – Tout savoir sur les produits de beauté, Dr Myriam Cohen, Flammarion Editeur