Décorations de Noël : à chaque espèce ses dangers

Il suffit d’un contact -comme avec le diffenbachia maculata dont on connaît le joli feuillage vert tâché de jaune- pour entraîner des brûlures. Et l’enfant qui après avoir touché ces feuilles porte les mains à sa bouche ou à ses yeux y transporte l’alcaloïde toxique. Soyez donc vigilants et apprenez aux petits qu’on ne touche pas les plantes.

Mais parfois, ils les avalent. Et qu’il s’agisse du houx, du gui, de l’if ou de la Datura, les effets sont fonction de l’espèce. Il est donc important de savoir ce que l’enfant a avalé car le risque peut être mortel. Les effets varient, mais en général l’enfant fait la grimace ou pleure à cause de l’amertume ou de l’acidité de sa “friandise”…

• le houx : le houx sauvage -à feuilles vernissées épineuses- et le houx horticole plus clair et moins dentelé présentent le même risque d’intoxication avec vomissements, diarrhées, somnolence et parfois convulsions;
• la Datura : on la trouve dans les bouquets décoratifs où ses fleurs et ses fruits sont du plus joli effet. Mais ces derniers contiennent des alcaloïdes puissants qui agissent sur le système nerveux et les bronches. Ils sont très dangereux puisqu’une vingtaine de graines peut tuer un enfant;
• le gui blanc : lui, ce n’est pas la peine de le décrire. Même si dans l’antiquité on l’utilisait comme antipoison, sachez que ses baies sont toxiques et entraînent des symptômes au niveau des capillaires -micro-hémorragies. L’intoxication se manifeste par des vomissements et des diarrhées sanglantes. Une sensation de soif intense et des signes d’hypotension -pouvant aller jusqu’à la syncope- y sont parfois associés ;
• l’if et l’arum : aux baies rouge orangé entraînent des vomissements et des crampes digestives douloureuses;
• la belladone et le lierre : ont des baies noires qui agissent sur le système nerveux et peuvent entraîner vomissements mais aussi torpeur… ;
• le pommier d’amour : cet arbuste à végétation compacte est très décoratif, avec ses baies rouges, oranges ou jaunes de la grosseur d’une cerise. Avalées, elles entraînent des nausées, des vomissements, des diarrhées et une intoxication proche de celle de la Belladone.

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  Source : Sentiweb-Hebdo, 21 décembre 2005