











Survenant à quelques jours seulement du premier cas et dans le même secteur géographique, cette seconde alerte confirme la présence du virus de la dengue “dans une zone géographique bien circonscrite.” La DGS souligne toutefois que “les services de l’Etat sont mobilisés afin de prévenir la dissémination du virus, qui seule pourrait être à l’origine d’une épidémie“. La dengue en effet, ne se transmet pas d’homme à homme. Elle ne peut être le fait que du moustique aedes albopictus, qui transmet la maladie lors de différents repas de sang.
Pour l’heure, la mise en œuvre des mesures de surveillance et de prévention locales sont de la responsabilité de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de la Région Provence-Ales Côte d’Azur, de la Préfecture des Alpes-Maritimes et des collectivités locales.
Les pouvoirs publics font valoir que “les mesures (…) de surveillance épidémiologique et entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), ainsi que les actions de démoustication autour de la zone de résidence des personnes atteintes” ont été renforcées.
Mesures individuelles de protection…
En l’absence de vaccin, la prévention reste en effet la seule approche possible. Recherche d’autres cas au voisinage des premières observations – le moustique, vecteur de la maladie, voyage en effet très peu, pas plus de 30 à 50 mètres autour de son lieu de naissance – repérage des autres cas éventuels et analyses biologiques en vue de confirmer le diagnostic.
La DGS souligne que “la mobilisation de chacun, dans cette zone, est essentielle. En effet, en adaptant son comportement, chacun est en mesure d’avoir un impact important sur la transmission de la maladie (…). Se protéger soi-même, c’est également protéger ses proches. Les autorités sanitaires demandent donc aux personnes résidant à Nice et aux
alentours d’adopter un certain nombre de mesures visant à prévenir toute dissémination du virus :
– “Détruire les larves ainsi que les gites potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : vase, détritus, gouttières…).
– “Se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte), ainsi
que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson.
– “Protéger son habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques….).”
…et vigilance collective
A ces mesures de protection individuelle, les pouvoirs publics recommandent d’associer la réactivité dans l’intérêt collectif. En cas de troubles permettant d’évoquer une possible contamination – fièvre supérieure ou égale à 38,5°C, courbatures et douleurs musculaires ou oculaires, céphalées… – il est important de “se signaler rapidement auprès de son médecin traitant.” C’est particulièrement vrai pour qui réside ou revient d’un séjour dans une zone géographique où la présence du moustique permet d’évoquer la présence de la dengue.
“La dengue se manifeste en moyenne 5 à 7 jours après la piqûre infectante“, rappelle un communiqué de la DGS. La guérison est souvent spontanée généralement suivie d’une convalescence d’une quinzaine de jours. Les formes graves sont rares – aucun cas n’en a été signalé en France métropolitaine – mais le risque hémorragique au cours de cette infection est réel. Il faut donc impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires. S’agissant d’une maladie virale et en l’absence de tout traitement antiviral spécifique, les soins sont essentiellement symptomatiques et visent à faire baisser la fièvre et à diminuer les symptomes de la maladie.
Aller plus loin.
– Téléchargez la brochure intitulée <a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/Depliant_Aedes_albopictus_2010(1).pdf” target=”_blank”>Moustique tigre Aedes albopictus : Comment se protéger ? Comment éviter sa prolifération ?.
Source : Direction générale de la Santé (DGS), 19 septembre 2010