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Santé publique France vient de dévoiler les chiffres de participation au dépistage du cancer colorectal pour la période 2023-2024, soit 29,6 %. Le taux, inchangé depuis 2020, reste en deçà du seuil recommandé en Europe. A savoir entre 45% (seuil acceptable) et 65% (seuil souhaitable).
Pour la seule année 2024, le taux de participation des personnes éligibles atteint 28,4 %, contre 30,8 % en 2023, selon l’analyse de Santé publique France.
Concrètement, sur les 20,8 millions de personnes concernées en 2023-2024, seuls 6,2 millions ont effectué le test.
Le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal vise principalement à réduire la mortalité spécifique en permettant une détection et un traitement précoces des lésions colorectales. Lancé sur l’ensemble du territoire en 2008-2009, il repose sur un test de détection du sang occulte dans les selles (test immunochimique quantitatif FIT, OC Sensor®), proposé tous les deux ans aux personnes de 50 à 74 ans présentant un risque moyen de développer un cancer colorectal (sans autre facteur de risque que l’âge, donc sans antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal, etc.).
Sur 2023-2024, 201 961 personnes ont reçu un résultat positif, représentant 3,3 % des tests effectués. Ce taux est équivalent à celui de l’année précédente. Ces personnes doivent donc réaliser la seconde étape du dépistage, à savoir une coloscopie.
Les femmes se font légèrement plus dépister que les hommes, avec un taux de participation de 30,7 % contre 28,5 %.
Certains départements affichent des résultats plus encourageants, dépassant les 37 %, notamment dans les Vosges, en Isère et surtout en Ille-et-Vilaine (38,4 %). À l’inverse, d’autres restent très en retrait, comme la Guyane (8 %), la Corse (16,3 %) et la Martinique (19,5 %).
Globalement, entre 2022 et 2024, la participation au dépistage recule dans la plupart des régions, avec une baisse comprise entre 1,8 et 2,6 points. Seules la Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes échappent à cette tendance en enregistrant une progression.
Mis en place en 2008-2009, le programme de dépistage organisé peine toujours à atteindre ses objectifs. Année après année, les acteurs du dépistage se demandent comment inverser la tendance. Pour cette édition 2025 de Mars bleu, la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) a lancé une enquête pour identifier les freins au dépistage en général et à la coloscopie en particulier, et a publié le livret “Coloscopie”, visant à dédramatiser cet examen tout en abordant les préjugés et les questions simples, pratiques et légitimes des Français.
Source : Dépistages organisés. Participation au programme de dépistage organisé du cancer colorectal. Période 2023-2024 et évolution depuis 2010. Édition nationale. Saint-Maurice : Santé publique France, 15 p., mars 2025
Ecrit par : Hélène Joubert ; Édité par Emmanuel Ducreuzet
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