Dépistage : les patients laissés pour compte !

09 février 2001

Il semble bien que l’avis des malades influence assez peu le médecin lorsqu’il s’agit pour lui de décider s’il va demander un examen de dépistage de certains cancers. Bon d’accord, c’est aux Etats-Unis que cela se passe. Mais à en croire les plaintes répétées des associations de patients de ce côté-ci de l’atlantique, il paraît peu probable que l’exception française s’applique ici !

Une équipe du Mount Sinaï Hospital de New York vient de se livrer à un intéressant sondage auprès d’un groupe de médecins. L’objectif était de déterminer s’ils demandaient l’avis de leurs patients avant de prescrire une recherche de cancers, du sein ou de l’utérus chez la femme, de la prostate chez l’homme. S’ils demandaient leur avis et… s’ils en tenaient compte.

Les résultats n’ont pas été très brillants… D’après les auteurs, « une bonne partie des médecins nous ont indiqué que leur choix n’était en rien conditionné par la préférence du malade. » Et 25% d’entre eux ont même indiqué qu’ils ne changeraient pas leur décision même après en avoir discuté avec leur patient. Dans ce cas, quel est l’intérêt du dialogue ?

« Certes ces discussions prennent du temps. Mais nous pensons que les malades ne devraient pas se voir refuser la chance de participer au choix lorsqu’il s’agit de prendre une décision médicale d’importance », souligne le Dr Andrew S. Dunn. Il paraît difficile de ne pas lui donner raison…

  • Source : American Journal of Preventive Medicine, février 2001

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