











Il semble bien que lavis des malades influence assez peu le médecin lorsquil sagit pour lui de décider sil va demander un examen de dépistage de certains cancers. Bon daccord, cest aux Etats-Unis que cela se passe. Mais à en croire les plaintes répétées des associations de patients de ce côté-ci de latlantique, il paraît peu probable que lexception française sapplique ici !
Une équipe du Mount Sinaï Hospital de New York vient de se livrer à un intéressant sondage auprès dun groupe de médecins. Lobjectif était de déterminer sils demandaient lavis de leurs patients avant de prescrire une recherche de cancers, du sein ou de lutérus chez la femme, de la prostate chez lhomme. Sils demandaient leur avis et sils en tenaient compte.
Les résultats nont pas été très brillants Daprès les auteurs, « une bonne partie des médecins nous ont indiqué que leur choix nétait en rien conditionné par la préférence du malade. » Et 25% dentre eux ont même indiqué quils ne changeraient pas leur décision même après en avoir discuté avec leur patient. Dans ce cas, quel est lintérêt du dialogue ?
« Certes ces discussions prennent du temps. Mais nous pensons que les malades ne devraient pas se voir refuser la chance de participer au choix lorsquil sagit de prendre une décision médicale dimportance », souligne le Dr Andrew S. Dunn. Il paraît difficile de ne pas lui donner raison
Source : American Journal of Preventive Medicine, février 2001
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