Dépistons les pathologies de la macula !

24 juin 2016

Du 27 juin au 1er juillet se tiendront les Journées nationales de la macula. Cette campagne de sensibilisation vise à dépister une éventuelle pathologie de la macula – centre de la rétine – et plus particulièrement la dégénérescence maculaire liée à l’âge, la DMLA.

Cette campagne de dépistage anonyme et gratuite s’adresse aux plus de 55 ans. Elle innove cette année et ne se concentre plus uniquement sur la DMLA. Les ophtalmologistes participant à l’opération auront également la possibilité de dépister toutes les pathologies affectant la macula.

DMLA, trou maculaire, occlusions veineuses rétiniennes, maculopathie diabétique ou œdème maculaire du diabétique… Autant de maladies qui seront en question lors des Journées nationales de la macula. Mais les deux principales affections sont la DMLA et la maculopathie diabétique. Cette dernière est une complication qui touche environ 3% de la population diabétique dans les pays européens. Elle se caractérise par une altération de la vision centrale pouvant entraîner à terme un handicap visuel majeur. Problème, cette maladie évolue à bas bruit, sans signes particuliers avant qu’elle ne se déclare.

« De son côté, la DMLA est une affection qui survient le plus souvent après 60 ans », indique le Pr Eric Souied, chef du service ophtalmologie du Centre hospitalier intercommunal de Créteil et président de la Fédération France Macula. « Cette maladie est caractérisée par l’atteinte de la macula, qui est le centre de la rétine située au fond de notre œil. C’est l’organe qui nous sert à la lecture, l’écriture, à reconnaitre les détails, et à distinguer les couleurs ».

Dépister le plus tôt possible

La DMLA se manifeste principalement par deux symptômes. « Le premier est l’apparition d’une tache sombre dans la vision, appelée scotome central. Le second type de symptôme se caractérise par des déformations visuelles. Les lignes droites ne sont plus droites et les images sont ondulées. Autant de signes de la DMLA qui doivent alerter les patients », explique le Pr Eric Souied. La DMLA constitue la première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans. Elle touche près d’un million de personnes en France !

Dans les atteintes de la macula, la prévention passe par le dépistage précoce : prendre la maladie à ses débuts, quand elle est encore asymptomatique, c’est optimiser ses chances de conserver sa vision.  « Il y a une dizaine d’années, il n’y avait pas de traitement », précise le Pr Souied. « Aujourd’hui nous disposons de thérapeutiques qui permettent de stabiliser l’acuité visuelle. Il est important d’intervenir de manière précoce pour préserver la vue des patients. »

Pour plus d’informations pratiques, consultez le site www.journees‐macula.fr ou téléphonez au 0 800 002 426. Ces journées sont organisées par l’Association DMLA, la Société française d’Ophtalmologie, la Fondation Macula, le Syndicat national des ophtalmologistes français. A noter par ailleurs qu’une campagne destinée au grand public « La DMLA et moi » est disponible sur www.ladmlaetmoi.fr.

Enfin un autre événement, EyeFocus Accelerator, se tiendra le 11 juillet 2016 à l’Institut de la Vision à Paris. Ce dernier réunira un réseau d’acteurs mobilisés dans la recherche de solutions innovantes en vue d’améliorer la qualité de vie des patients. Pour en savoir plus : http://eyefocus.co/

  • Source : : Interview du Pr Eric Souied, juin 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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