Dépression : les personnes âgées souffrent en silence

23 novembre 2020

La santé psychologique demeure taboue. Selon des chercheurs américains, s’ils devaient souffrir de dépression, deux tiers des plus de 65 ans ne chercheraient pas de traitement et tenteraient de s’en sortir par eux-mêmes.

« Il faut être fou pour aller voir un psy. » Longtemps, le fait de se rendre chez un professionnel de la santé mentale a été mal perçu. Et dans la population vieillissante, les choses n’ont pas l’air de beaucoup évoluer.

Un récent sondage (le GeneSight Mental Health Monitor*) montre ainsi que, s’ils devaient souffrir de dépression, 61% des Américains ne la traiteraient pas car « ce n’est pas si grave ». Et 39% pensent qu’ils pourraient gérer cela seuls, sans l’aide d’un professionnel.

« Nous avons constaté que les personnes âgées ont encore beaucoup de mal à admettre qu’elles souffrent de dépression », expliquent les auteurs du sondage. « L’état d’esprit de certaines personnes âgées à se « tirer soi-même vers le haut » et la réticence à parler de santé mentale les empêche d’obtenir l’aide dont ils ont besoin ». Pourtant, « en cette période  de pandémie, le contexte a un impact énorme sur la santé mentale des plus âgés ».

Fatigue ou perte d’énergie, troubles de l’appétit (avec perte ou prise de poids), troubles du sommeil… Certains symptômes de la dépression sont souvent confondus avec les manifestations d’un vieillissement normal. « Ce n’est pas le cas », concluent les auteurs. « La dépression est une maladie qui peut et doit être traitée».

*Le GeneSight Mental Health Monitor est une enquête nationale auprès d’adultes américains du 12 août au 27 septembre 2020

  • Source : GeneSight Mental Health Monitor, 16 novembre 2020

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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