Dépression résistante: parlez-en

15 juin 1997

Certaines dépressions nerveuses résistent au traitement et peuvent présenter une forme de chronicité. On sait même identifier certains facteurs prédisposants comme le fait d’être une femme, d’avoir un niveau d’éducation inférieur à la moyenne ou d’avoir subi des stress intenses. Mais tout comme on recommande de ne pas souffrir en silence et de parler à son médecin de son mal de vivre, on doit aussi insister sur l’importance de dire, toujours, lorsqu’un traitement antidépresseur ne donne pas les résultats escomptés.

D’abord, le traitement prescrit peut ne pas être adapté au malade ou à sa maladie. Par exemple, et alors qu’une dépression saisonnière ne se traite pas de la même manière qu’une dépression réactionnelle, il est possible dans un premier temps de prendre l’une pour l’autre, et de faire fausse route. Il faut alors le savoir sans retard. Mais par ailleurs, la dépression constitue parfois la seule extériorisation d’un autre trouble et le simple fait qu’elle ne cède pas au traitement peut contribuer à orienter le médecin. D’où l’importance, une fois le dialogue amorcé, de ne pas l’interrompre.

  • Source : International Journal of Psychiatry in Medicine, Vol.28, n° 3, automne 1998

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