Dermatite atopique : comment reprendre le pouvoir sur sa peau

13 septembre 2023

Dans sa forme sévère, la dermatite atopique peut s’avérer insoutenable à vivre au quotidien, avec un retentissement majeur sur la qualité de vie des patients. Il est possible aujourd’hui de reprendre le contrôle de sa peau, à condition d’être pris en charge et de suivre le bon parcours de soins. Les explications du Pr Jean-David Bouaziz, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis de Paris (AP-HP), à l’occasion de la Journée mondiale de la dermatite atopique qui se déroulera le 14 septembre prochain

La dermatite atopique aussi connue sous le nom d’« eczéma atopique » est une maladie inflammatoire chronique de la peau. Selon les spécialistes, elle est due à une déficience de la barrière cutanée qui ne joue plus son rôle protecteur. Autre origine identifiée, une anomalie du système immunitaire. Les parties de la peau atteintes vont s’assécher, la peau ne pourra plus être en mesure de rester tolérante vis-à-vis des tous les allergènes de l’environnement provoquant l’inflammation cutanée.

Une maladie qui touche les enfants et… les adultes

Cette maladie s’avère relativement fréquente au cours de la petite enfance. Au total, la dermatite atopique touche 850 000 patients âgés de 6 à 11 ans. Mais contrairement aux idées reçues, elle peut ensuite, chez certains, persister à l’âge adulte dans plus de 50 % des cas. Et pour certains patients elle se traduit par une forme dite modérée à sévère particulièrement handicapante au quotidien. 

Concrètement, la dermatite atopique se manifeste par des symptômes cutanés importants. Ces lésions inflammatoires rouges qui peuvent suinter, accompagnées de fortes démangeaisons sont quotidiennes pour près de 9 patients adultes sur 10. A tel point que près d’1 patient sur 2 (46%) souffre de l’impact de sa maladie sur sa vie professionnelle ou ses études. (46 % des patients). Autre illustration, deux tiers des patients présentent des démangeaisons pendant plus de 12 heures par jour. 

En finir avec l’errance diagnostique et thérapeutique

Le Pr Jean-David Bouaziz est dermatologue à l’hôpital Saint-Louis de Paris. Selon lui, « l’errance diagnostique s’explique en partie par le fait que le symptôme de grattage (le prurit) n’est pas toujours considéré par les médecins comme ayant un impact important sur la qualité de vie. Par ailleurs, certains patients ne consultent pas forcément. Résultat, nous constatons également une errance thérapeutique, avec des patients chez lesquels les anciens traitements ne fonctionnent pas et qui partent du principe qu’il n’existe pas d’autres alternatives. Or la recherche avance et les prises en charge ont évolué. »

C’est notamment le cas « dans la compréhension de l’inflammation de type 2 », précise le Pr Bouaziz. « En effet, récemment nous avons compris que la dermatite atopique était liée souvent à cette inflammation spécifique qui correspond à une réponse beaucoup trop amplifiée du système immunitaire. D’ailleurs, on retrouve souvent cette même signature inflammatoire dans l’asthme et la rhinite allergique. »

Bien orienter les patients

Pour permettre aux patients de reprendre le contrôle sur leur maladie, le Pr Bouaziz insiste sur l’importance d’être bien orienté notamment pour les patients présentant une forme modérée à sévère de la maladie. « En cas de dermatite atopique trop sévère et/ou résistante, le médecin de ville doit orienter le patient vers un dermatologue hospitalier. Ensuite le suivi se fera de manière coordonnée entre la médecine de ville et d’hôpital. C’est essentiel pour permettre aux patients souffrant d’une forme modérée à sévère de retrouver une qualité de vie quasi normale. »

Sanofi et Regeneron s’engagent à faire avancer la recherche et proposent un site entièrement dédié à cette maladie http://www.dermatite-atopique.fr avec de nombreuses ressources et notamment des conseils concrets pour aider les malades à sortir de l’isolement.

Des événements dans les hôpitaux dans toute la France

A l’occasion de la Journée mondiale de la Dermatite Atopique, le 14 septembre 2023, Sanofi invitera le grand-public à explorer cette maladie de peau encore entourée de préjugés. Des expositions sont prévues dans les 25 hôpitaux en France et devant la gare Saint-Lazare. Retrouverez la liste des hôpitaux ici https://www.dermatite-atopique.fr/actualite/14-septembre-2023-journee-internationale-de-la-dermatite-atopique/

Au cours de la journée nous aurons l’honneur de la visite de :

  • La très célèbre créatrice de contenus Louise Aubery « mybetterself »
  • Eloïse Vanryssel, championne escrimeuse, atteinte de Dermatite Atopique
  • La directrice de l’Association Fançaise de l’Eczéma, Stéphanie Merhand (https://www.associationeczema.fr/)

Le 14 septembre, révélons ensemble le PEAU-WER des patients atteints de Dermatite Atopique.

  • Source : Interview du Pr Jean-David Bouaziz - Hello M et al. Rev Med Interne. 2016. - Etude de marché Kantar health – Juilllet 2016 – sur 380 patients français souffrant de DAS - Etude EPI CARE (Children With Atopic Dermatitis. Sanofi -Genzyme and Regeneron); 2019

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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