Des ailerons de requin contre le cancer ? Pas vraiment…

06 juin 2007

Les médecines douces, ou « différentes » si l’on préfère, ont eu leur place au 43ème congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) de Chicago. Une place pas toujours glorieuse, mais les évaluations progressent. Ainsi les malades sauront-ils au moins à quel saint se vouer.

Premiers sur la sellette les ailerons de requins – qui ne se mangent apparemment pas qu’en potages !- ont fait l’objet d’une étude très sérieuse de phase III coordonnée par le National cancer Institute américain et le fabricant de la spécialité concernée, Neovastat. Las !

Présenté sur le site de son fabricant comme « le composé le plus avancé (de sa gamme) en oncologie », celui-ci n’a pas tiré son épingle du jeu ! Ajouté au traitement – chimiothérapie et radiothérapie – de 384 malades atteints de cancers du poumon et traités dans 53 centres aux Etats-Unis et au Canada, il n’a pas permis d’améliorer leur survie. La barre était haute il est vrai. Pour le Dr Charles Lu (Université du Texas) cependant, “ces résultats démontrent de manière définitive l’inefficacité des ailerons de requin contre le cancer du poumon, lorsqu’ils sont combinés à la chimioradiothérapie. » Coup de chapeau néanmoins à cette approche qui malgré « la déception qu’elle entraîne, permet de disposer d’une évaluation rigoureuse de tout agent potentiellement utile contre un cancer ».

La démarche en effet est intéressante. Elle s’inscrit de surcroît dans la ligne de la vaste étude d’évaluation des médecines alternatives lancée depuis maintenant un peu plus de 5 ans par l’OMS. A ce jour, sans résultat marquant.

  • Source : de nos envoyés spéciaux à Chicago, American Society of Clinical Oncology (ASCO), 1-5 juin 2007

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