Des analogues de l’insuline suspectés d’augmenter le risque de cancers

30 juin 2009

La revue Diabetologia vient de publier quatre études visant à évaluer un lien éventuel entre la prise d’analogues de l’insuline (notamment l’insuline-glargine) et l’augmentation du risque de certains cancers.

Compte tenu de données discordantes et contradictoires, l’Agence européenne du médicament (EMEA) et l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) « recommandent aux patients de ne pas interrompre leur traitement. »

« L’insuline-glargine est indiquée dans le traitement du diabète sucré chez l’adulte, l’adolescent et l’enfant de plus de 6 ans », précise l’AFSSaPS. Deux médicaments commercialisés par Sanofi-Aventis sont concernés, Lantus® et Optisulin®.

Les études publiées par Diabetologia sont d’une importance considérable : toutes portent sur des cohortes de 50 000 à 120 000 patients. Deux suggèrent « un lien possible entre l’administration d’insuline-glargine en monothérapie et le développement d’un cancer du sein ». Une autre retrouve une telle augmentation avec toutes les insulines et pour la glargine, une relation entre l’augmentation du risque et la dose administrée.

A ce stade, le lien entre la prise de ces médicaments et l’augmentation du risque « ne peut faire l’objet d’aucune conclusion définitive ». L’EMEA procède actuellement à l’analyse complète des données. En attendant les résultats, l’AFSSaPS met en garde les patients contre toute modification de traitement sans avis médical.

  • Source : Diabetologia, juillet 2009, 26 juin 2009 ; AFSSaPS, 29 juin 2009

Aller à la barre d’outils