Pourquoi les règles peuvent-elles provoquer des maux de tête ?

01 décembre 2025

Avoir ses règles s’accompagne parfois de douleurs abdominales, de fatigue… mais aussi, pour beaucoup de femmes, de maux de tête parfois très intenses. Ces « céphalées menstruelles » ou « migraines hormonales » ne sont pas un simple mal de tête : elles résultent de véritables changements biologiques liés au cycle hormonal.

Une migraine menstruelle, aussi appelée migraine hormonale, est un type de migraine qui apparaît quelques jours avant ou pendant les règles. Elle touche environ 20 à 25% des femmes migraineuses selon une revue publiée dans The Lancet Neurology.

Ces migraines se caractérisent par une douleur pulsatile – souvent d’un seul côté de la tête -, une hypersensibilité à la lumière, aux sons ou aux odeurs, parfois des nausées, des vertiges ou une fatigue intense. Elles peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours et, chez certaines, être plus handicapantes que les autres types de migraines.

Pourquoi apparaissent-elles à ce moment-là ?

Les chercheurs s’accordent sur deux mécanismes principaux : la chute des œstrogènes et la libération de prostaglandines.

En effet, juste avant les règles, le niveau d’œstrogènes chute brutalement. Or, ces hormones jouent un rôle dans la régulation des vaisseaux sanguins du cerveau. Quand leur taux baisse, les vaisseaux se dilatent plus facilement, ce qui peut déclencher une crise migraineuse.

Par ailleurs au moment des règles, l’utérus libère des substances appelées prostaglandines. Elles aident à contracter l’utérus pour évacuer la muqueuse, mais peuvent aussi circuler dans le sang et provoquer inflammation, douleurs et maux de tête.

Résultat, selon The Journal of Headache and Pain, ces deux phénomènes combinés – chute hormonale et inflammation – expliqueraient pourquoi certaines femmes souffrent de véritables migraines à chaque cycle.

Pourquoi certaines femmes sont-elles plus touchées ?

Mais alors, pourquoi ce phénomène ne concerne-t-il pas toutes les femmes menstruées ? En réalité, plusieurs facteurs conditionnent le risque de migraines menstruelles, dont un terrain migraineux familial, une grande sensibilité hormonale, l’utilisation de contraceptifs hormonaux (pilule, patch, anneau), surtout ceux qui provoquent des fluctuations d’œstrogènes, ou encore le stress, le manque de sommeil et les changements de rythme de vie.

Si vous êtes concernée, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue. Celui-ci pourra vous prescrire des antalgiques adaptés à votre situation. 

A noter : Après la ménopause, ces migraines ont tendance à disparaître en raison de la stabilisation du niveau des hormones.

  • Source : The Lancet Neurology - The Journal of Headache and Pain - Cleveland Clinic

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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