Des antidépresseurs pour réduire le risque d’infarctus ?

23 octobre 2001

La prise de certains antidépresseurs, connus sous le nom d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) serait associée à la réduction du risque d’infarctus du myocarde.
Chez certains fumeurs en tout cas. Car l’étude à l’origine de cette information n’a, curieusement, considéré que ce type de population…

Ce n’est pas nouveau : la dépression est connue pour être un facteur de risque d’infarctus myocardique. A Philadelphie, Stephen E. Kimmel et son équipe ont étudié les dossiers de 653 patients, hospitalisés sur une période de 28 mois pour un premier infarctus. Un groupe contrôle, composé de patients sans antécédents cardiovasculaires, a fait l’objet d’un suivi comparable. Et tous les participants, donc, étaient des fumeurs.

Au total, 143 malades sur les 653 cardiaques prenaient un antidépresseur de cette catégorie. La plupart pour dépression avérée (87% des cas) mais aussi pour anxiété (3,5%) ou d’autres troubles de l’humeur (9%). Quatre ISRS différents ont été utilisés, par les uns ou les autres, mais dans tous les cas il semble que leur prescription ait été accompagnée d’une réduction de 65 % du risque d’infarctus. Des conclusions qui demandent à être vérifiées, sur un groupe plus large et… sur des non-fumeurs également.

  • Source : Circulation, 15 octobre 2001

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