Des articulations douloureuses, les mains qui se tordent…

02 septembre 2003

Entre 300 000 et 600 000 personnes en France souffrent de polyarthrite rhumatoïde. Et surtout des femmes, qui représentent 75% de ces patients. Cette maladie, qui apparaît en pleine activité vers 40 à 50 ans, devient parfois extrêmement invalidante.

Une fois que le mal est fait, il est très difficile de ramener les articulations à leur statut antérieur. D’où l’importance de traiter tôt, et de faire les bons choix. Car des traitements existent mais pour qu’ils aient la meilleure chance d’efficacité, il est indispensable que la maladie soit diagnostiquée précocement.

Les signes d’alarme ? Pour le Pr Bernard Combe de Montpellier, ce sont des « douleurs dans les articulations qui réveillent la nuit et qui entraînent une raideur matinale de plus d’une demi-heure. Lorsqu’on a deux articulations symétriques (les deux poignets par exemple) douloureuses, c’est presque toujours un rhumatisme inflammatoire. » La gamme des traitements est large, depuis les antipaludéens de synthèse, les sels d’or et le méthotrexate, jusqu’aux biothérapies dont on parle beaucoup depuis deux ans.

Celles-ci, ou « anti-TNF-alpha représentent une avancée dans le traitement de fond de la maladie puisqu’elles peuvent stopper son évolution et améliorer l’état du patient. Mais ces biothérapies sont actuellement réservées aux cas de polyarthrites rhumatoïdes les plus agressives. Il s’agit en effet d’un traitement lourd comportant des contre-indications et des précautions d’emploi, un mode d’administration essentiellement hospitalier et un coût très élevé, « Parfois de 10 000 à 12 000 euros par an. Ce qui empêche de les prescrire plus largement sans une bonne évaluation de leurs rapports bénéfice/risque et coût/efficacité », indique le Pr Xavier Le Loet (CHU de Rouen). L’étude Cohorte ESPOIR, soutenue par les Laboratoires MSD-Chibret, permettra de mieux cibler les patients chez qui ce traitement sera le plus bénéfique.

Mais dès à présent, il est possible de lutter efficacement contre les douleurs intenses de la polyarthrite rhumatoïde grâce aux anti-inflammatoires, et notamment aux plus récents d’entre eux, les coxibs. En effet, il est important de disposer d’une solution qui a non seulement prouvé son efficacité mais aussi sa bonne tolérance pour la muqueuse de l’estomac.

  • Source : Société française de Rhumatologie, Association de Recherche sur la Polyarthrite, interviews Pr Bernard Combe et Pr Xavier Le Loet

Aller à la barre d’outils