Des bas qui soignent !

27 avril 2011

Pour soulager les jambes lourdes ou prévenir les phlébites après une intervention ou durant un long voyage, les bas de compression – également qualifiés de contention – sont des moyens efficaces. Ils sont aujourd’hui de plus en plus « esthétiques » et confortables. Comment fonctionnent-ils ? A qui sont-ils préconisés ? Et dans quelles situations ? Explications.

Comment ça marche ? « Les bas de contention exercent une pression du tissu péri-veineux. Cette pression indirecte sur la veine soulage celle qui est exercée à l’intérieur du vaisseau sanguin. Ce qui permet donc au sang de mieux circuler », explique le Dr Jean-Marc Chardonneau, phlébologue à Nantes.

Il s’agit en fait, du traitement médical le plus efficace de l’insuffisance veineuse chronique. Les chaussettes, les bas ou les collants prescrits par votre médecin favorisent le retour veineux, préviennent la stagnation du sang et la détérioration de la paroi veineuse. Ils préviennent en outre – et c’est très important – la survenue d’une phlébite. Ce caillot dû au ralentissement de la circulation sanguine risque en effet de migrer vers les poumons, provoquant une embolie pulmonaire. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), « plusieurs millions de personnes en France seraient concernées par les affections veineuses chroniques ». Et parmi elles, 80% sont des femmes.

Les vêtements de contention sont également préconisés en cas de maladie thromboembolique veineuse et de lymphoedème. Cette augmentation de volume d’une partie du corps, est causée par une accumulation de lymphe dans les tissus sous-cutanés. En outre, « l’utilisation de ces dispositifs est recommandée chez tout patient présentant un risque thromboembolique accru », ajoute la HAS. Les situations à risque sont variées : une infection avec fièvre prolongée, un cancer à risque thrombogène, certaines cardiopathies, certaines maladies inflammatoires et les antécédents de thrombose veineuse.

Pendant la grossesse et après l’accouchement, le risque de thrombose est également accru. Une compression par des bas peut alors être indiquée pendant les six semaines suivant la naissance.

Des métiers à risque… Certaines professions exposent davantage que d’autres, à des problèmes circulatoires. Les vendeurs qui travaillent en station debout, les coiffeurs ou encore les serveurs qui piétinent à longueur de journée, sont plus particulièrement concernés. Cette situation provoque des sensations de jambes lourdes et peut entraîner la formation de varices et une insuffisance veineuse chronique.

D’autres situations exposent à un « stress » veineux important. Exemples bien connus, les vols longs courriers – plus de 5 heures- ou les voyages particulièrement longs en voiture.

Il existe diverses classes ou catégories de compression s’échelonnant de 1 à 4. « Plus le chiffre est petit, moins forte est la pression », explique le Dr Jean-Marc Chardonneau. Une compression modérée suffit pour les petites varicosités. La classe 2 est d’ailleurs la plus souvent prescrite. « Même si la classe 3, de plus en plus confortable et esthétique, va bientôt devenir la plus utilisée », souligne-t-il. Quant à la catégorie supérieure, elle est réservée aux lymphoedèmes.

Quelques conseils produits :

– Chaussette voile microfibre Jarfix® de Radiante, voile esthétique, bande de maintien antiglisse ;
– Bas et collants de Sigvaris ;
– Orthèses de compression veineuse de Varisma.

  • Source : Interview du Dr Jean-Marc Chardonneau, phlébologue à Nantes, Loire-Atlantique, 25 mars 2011 ; Haute Autorité de Santé, 12 avril 2011

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