











L’onychophagie consiste à se ronger les ongles. ©Phovoir
L’ennui et la frustration nous pousseraient à nous ronger les ongles ou encore à nous arracher les cheveux ? Si tout le monde n’est pas concerné, ceux qui s’adonnent à ces manies les pratiqueraient en effet plus volontiers dans ces situations. Explications.
La trichotillomanie, qui consiste à s’arracher les cheveux, l’onychophagie, à se ronger les ongles, et la dermatillomanie à triturer la peau sont des manies. Souvent ces pratiques, involontaires, entraînent un sentiment de détresse. Une équipe de chercheurs canadiens les qualifie de « comportements répétitifs centrés sur le corps ». Selon l’hypothèse de ceux-ci, « les individus présentant ces comportements sont possiblement des perfectionnistes, ce qui signifie qu’ils sont incapables de se relaxer et d’exécuter des tâches à un rythme ‘normal’ ». Par conséquent, ils sont plus vulnérables à la frustration, à l’impatience et à l’insatisfaction lorsqu’ils n’atteignent pas leurs objectifs.
Des sentiments déclencheurs
Pour vérifier leur idée, ils ont évalué 48 participants. Parmi eux, 24 souffraient de ces comportements répétitifs, tandis que l’autre moitié composait le groupe témoin. Un entretien téléphonique et des questionnaires à compléter ont permis d’évaluer les émotions de chacun, dont l’ennui, la colère, la culpabilité, l’irritabilité et l’anxiété.
Ensuite, les participants ont été exposés à 4 situations expérimentales. La première était destinée à provoquer du stress par le visionnage d’un crash d’avion. La deuxième devait permettre de se relaxer par la projection d’images de vagues sur une plage. Les troisième et quatrième provoquaient de la frustration, par une tâche difficile à effectuer, et de l’ennui, par le fait de rester seul pendant 6 minutes.
Résultat, « les individus avec un historique de comportements répétitifs centrés sur le corps ont rapporté un plus grand sentiment d’urgence à user de ces pratiques en comparaison aux témoins », indiquent les auteurs. Et ce, « plus particulièrement au cours des moments d’ennui et de frustration de l’expérience. » Ces conclusions suggèrent que « ces personnes pourraient tirer avantage de traitements visant à réduire la frustration et l’ennui et à modifier leurs convictions de perfectionnisme ».
Source : Université de Montréal, 10 mars 2015
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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